Nancy | Un cyberprédateur condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir entretenu des relations sadiques avec des enfants de 12 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/01/2019
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Le cyberprédateur sexuel aimait dominer les ados
Il entretenait une relation sadique avec ses victimes via internet. Le tribunal correctionnel a condamné un Nancéien de 24 ans à deux ans de prison avec sursis pour « corruption de mineurs de moins de 15 ans ».
Frêle, pas très grand, un jean et des baskets, il fait à peine son âge. Sa grosse doudoune noire laisse d’ailleurs apparaître le visage d’un enfant. Il parle si bas qu’on a du mal à comprendre ce que la justice reproche à ce Nancéien de 24 ans, installé en Belgique où il a décroché un poste d’ingénieur en informatique, après un contrat en alternance. Poursuivi pour « corruption de mineure de moins de 15 ans » et « détention d’images à caractère pédopornographique », Quentin n’avait jamais eu affaire à la justice.
220 films et vidéo dans le smartphone
La police a découvert près de 200 films et photos dans son téléphone portable. Le père de l’une des deux victimes, ressortissant belge, assiste à l’audience. Sa fille avait 12 ans quand elle a fait la connaissance de Quentin qui en avait 21. C’est la psychologue de son enfant qui a donné l’alerte. L’autre victime du même âge est nancéienne. Quentin vivait chez sa mère à Nancy au moment des faits.
Selon le rapport de l’expert psychiatre, Quentin, dont le QI dépasse largement la moyenne, n’a pas le profil d’un pédophile. Suivi par un psychologue, il dit ne plus avoir de « pulsions » aujourd’hui. Il a d’ailleurs une compagne avec qui il vit. Il l’a rencontrée sur internet, elle aussi, quand elle était mineure.
« Je suis ton jouet »
Le président Castelli, qui s’est agacé parce que le prévenu a souri, a lu les retranscriptions des conversations sur Snapchat et Skype : La jeune ado avait ainsi écrit au prévenu « Je suis ton jouet ».
« Il a fait connaissance avec sa victime sur un forum. Il lui a dit qu’il allait lui apprendre à aimer le sexe. Elle avait fait part de sa détresse après avoir été abusée par son cousin »,
raconte l’avocat des parties civiles.
« Il lui demandait des photos et des films. Les conversations avaient lieu en pleine nuit, parfois à 4 h du matin, quelques heures seulement avant d’aller en cours. Il lui a fait perdre sa virginité avec le manche de la brosse des toilettes. Il lui a ordonné de demander des photos à ses copines et il lui a demandé d’envoyer des photos d’elle à d’autres hommes.
Et quand elle a eu la force de dire stop, il l’a grondée comme on gronde un enfant, puis il l’a menacée de diffuser sur Internet les photos qu’il a en sa possession. Depuis, elle se scarifie les bras, les cuisses, le ventre. »
Une relation sadique
Pour le procureur Pierre Khan, qui a requis une peine de 15 mois assortie de trois ans de suivi et de mise à l’épreuve, les pulsions du prévenu relève davantage du « sadisme que de la domination ». L’avocat du prévenu le concède. Son client a bien eu une relation sadique avec la victime mais il recherchait surtout à satisfaire un plaisir égoïste, l’âge n’étant pas un critère puisqu’il a eu le même type de relations avec des adultes deux fois plus âgées que lui.
Et il envoyait aussi des photos, c’était un jeu. Pour le père de la victime, Quentin est un « prédateur » qui n’hésitera pas à récidiver « quand il aura perdu sa compagne ». Le tribunal l’a condamné à une peine deux ans de prison avec sursis assortie d’une obligation de soins et de trois ans de mise à l’épreuve.
Source : estrepublicain
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