Montauban | Le pédopornographe qui a menacé ses «beaux-parents», reste en prison

Jugé en comparution immédiate pour des menaces avec une arme et diffusion d’images à caractère pédopornographique, le mis en cause demande un renvoi afin de préparer sa défense comme le prévoit la procédure

Avant que le tribunal ne se retire pour déterminer si l’individu doit demeurer en détention ou être relâché en l’attente de son procès, la présidente Caroline Froehlicher résume les faits.

La semaine dernière, le sang d’Ilyes ne fait qu’un tour en apprenant qu’à Montauban, les parents de son ex-copine ont déposé plainte contre lui pour des images pédopornographiques.

«Mon client, c’est vrai, a piraté le compte Instagram de son ex-copine et y a mis des photos d’elle nues dans un contexte particulier », confie Me Séverine Lheureux rappelant que l’adolescente de moins de 15 ans est alors enceinte de son client.

«Elle met un terme à leur relation alors qu’Ilyes se projette dans une vie de couple», poursuit l’avocate. Samedi dernier arrivé tout droit de Sevran, Ilyes se rend au domicile de son ex-copine. Une cagoule sur la tête, une bombe lacrymogène et un pistolet 9 mm factice à la main, il y menace ces «beaux-parents». Il est interpellé peu de temps après par la police.

«Il est capable de traverser la France pour commettre ces faits parce qu’il n’a pas accepté une rupture amoureuse», indique le ministère public confirmant que la famille montalbanaise a été terrifiée par ces menaces.

La magistrate requiert sans surprise un maintien en détention en l’attente la date du procès.

«Sa place n’est pas en prison mais dans un centre de soin pour l’aider dans sa maturation psychologique», certifie Me Lheureux pointant du doigt la grande fragilité psychologique de son client.

Elle demande une expertise psy. Il est aussi question d’une clé USB «dans laquelle des éléments confirmeraient que la plaignante a menti sur un certain nombre de faits», note Me Lheureux expliquant que son client n’est pas un inconnu de la famille montalbanaise chez qui il s’est rendu à plusieurs reprises pour voir sa copine.

Le couple s’étaient rencontrés depuis juin 2018 sur un jeu en réseau et avaient échangé de nombreuses photos et vidéos à caractère sexuel avant de sortir ensemble. Pugnace, la collaboratrice du bâtonnier ne manque pas de clôturer sa plaidoirie en rappelant au tribunal que vendredi dernier durant une autre comparution immédiate deux jeunes suspects en récidive de violence à Caussade, «ont bénéficié d’un placement sous contrôle judiciaire» alors que «mon client a un casier judiciaire vierge.»

Après un long délibéré, le tribunal suit les réquisitions en réclamant le maintien en détention jusqu’au procès prévu le 20 août.

Source : ladepeche.fr

 

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