Meaux | Une prostitué mineure retrouvée chez un homme qui avait provoqué la police
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 10/06/2020
- 00:00
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La jeune femme a fugué du centre éducatif fermé où elle est placée habituellement et a déclaré se prostituer.
Le prévenu a été relaxé sur toute la partie proxénétisme. Il a néanmoins été condamné à de la prison ferme pour d’autre délits.
Un homme était jugé lundi 8 juin après-midi au tribunal de Meaux pour avoir participé à une émeute contre la police municipale. Sur lui, les enquêteurs ont trouvé 36 grammes de cannabis. Il niait être proxénète.
C’est sa grande taille – il mesure deux bons mètres – qui a permis de l’identifier sur les vidéos des caméras de la police municipale.
L’homme originaire de Guyane était jugé pour des violences contre ladite police, mais aussi pour avoir détenu 36 grammes de cannabis. Et surtout pour proxénétisme. Il nie formellement ce dernier point.
La procureure a demandé un an de prison ferme. Il a finalement été condamné à un total de quinze mois ferme.
Mercredi 3 juin, vers 18 heures, une émeute éclate au bas de la tour Aquitaine dans le quartier de Beauval, à Meaux.
Des «petits», comme les appelle Yannick, lancent des projectiles sur la police municipale.
Le jeune homme se défend :
«Moi, je voulais m’interposer entre les petits du quartier et la police. J’ai été gazé (NDLR : il a reçu du gaz lacrymogène). J’étais en colère alors j’ai brandi une trottinette. (…) Ce n’était pas pour faire fuir la police ».
Les enquêteurs visionnent les enregistrements des caméras. Un homme, grand, avec un tee-shirt orange fluo et une casquette rose fluo, est identifié.
Il est arrêté le lendemain, jeudi 4 juin, en fin de journée. Sur lui, les policiers trouvent 36 grammes de cannabis et 380 euros en liquide. Il est placé en garde à vue.
Yannick H. habite d’ordinaire chez sa mère du côté de Nemours. Toutefois, il a pris pour quelques jours une chambre à l’hôtel Campanile de Meaux. Les policiers vont la perquisitionner le lendemain matin, vendredi 5 juin, vers 9 heures.
Ils tombent sur une adolescente de 17 ans et un ami de Yannick, Mohammed T. Tous les deux sont « en tenue légère », dira pudiquement la juge.
La jeune femme a fugué du centre éducatif fermé où elle est placée habituellement et a déclaré se prostituer.
La juge ajoute :
« De nombreux préservatifs neufs et usagers sont découverts ».
Si Yannick H. reconnaît s’être énervé contre la police et s’il avoue que la drogue était pour sa consommation personnelle, il nie être le proxénète de l’adolescente.
Celle-ci aurait déclaré de son côté à la police, de manière un peu confuse, que c’était Yannick H. qui l’avait conduite dans cette chambre.
Il nie être impliqué. Et quand les passes avec des clients ont eu lieu, Yannick H. était en garde à vue. Quant à Mohammed T., il est sorti libre de garde à vue et ses auditions n’ont pas été portées à la connaissance des juges.
La juge a lu dans son dossier :
« Vous avez 23 ans et 23 condamnations. (…) C’est ça, votre vie ? »
L’homme a été beaucoup condamné quand il était mineur. Arrivé à la majorité, il est une nouvelle fois rattrapé par la justice. Il est condamné à huit mois ferme mais restera cinq ans en prison. La raison ? Une très grosse bagarre en prison qui ajoutera dix-huit mois supplémentaires à sa peine.
Maître Idir a plaidé la nullité d’une partie de la garde à vue et des actes faits pendant cette période car il n’avait pu assister son client au commissariat.
Le tribunal l’a écouté et a, par conséquent, relaxé le prévenu sur toute la partie proxénétisme.
Pour les violences et les stupéfiants, il a été condamné à six mois ferme auxquels se sont ajoutés neufs mois de sursis transformés en prison ferme et qui provenaient de deux dossiers antérieurs.
Source : leparisien.fr
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