Meaux | Un proxénète de 20 ans livrait deux adolescentes de 17 ans à la prostitution
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 03/09/2021
- 18:32
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Elles sont sorties de l’enfer grâce à la vigilance de policiers municipaux de la ville de Meaux.
C’est le 18 août dernier que les fonctionnaires contrôlent une Fiat Punto, qui vient de commettre plusieurs infractions au Code de la route. Son conducteur n’a pas le permis de conduire et la voiture n’est pas assurée. Mais – surtout – leur attention est attirée par la présence de deux jeunes filles, assises sur la banquette arrière : leur tenue vestimentaire laisse penser qu’elles se livrent à la prostitution.
L’enquête, menée par le commissariat de Meaux, les a délivrées de l’engrenage dans lequel elles étaient tombées.
Leur proxénète – à savoir le conducteur – âgé de seulement 20 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour proxénétisme aggravé, par le tribunal correctionnel de Meaux, fin août. Ce Guinéen est en outre interdit du territoire français pendant huit ans.
Les jeunes filles, originaires de l’Oise et âgées de seulement 17 ans, avaient été livrées à la prostitution pendant deux jours, dans une chambre de l’hôtel Formule 1 de Collégien, où elles ont rencontré des clients, appâtés par des annonces publiées sur un site Internet.
L’une des jeunes filles était entrée en contact avec le prévenu via le réseau social Snapchat : il l’avait convaincue qu’elle pouvait gagner de l’argent avec des photos d’elle en petite tenue. Elle lui en avait envoyé. Mais ne voyant pas l’argent arriver, elle avait accepté un rendez-vous avec lui pour être indemnisée.
Elle s’était rendue à Paris avec une copine.
Sur place, le jeune homme était présent avec un ami, non identifié. Les jeunes filles avaient été conduites jusqu’à l’hôtel de Collégien. Elles avaient bien tenté de résister mais face aux menaces de représailles, elles avaient fini par se prostituer.
Gagnant entre 50 et 70 euros à chaque prestation sexuelle, elles devaient reverser intégralement les sommes aux deux proxénètes.
Le procureur-adjoint Hervé Tétier, indique :
« Ces jeunes filles, qui ont voulu gagner de l’argent en vendant des photos d’elles, se sont adressées à un inconnu via un réseau social. Elles se sont mises en danger. C’est une approche utilisée par les délinquants pour ensuite faire pression sur elles ».
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