Mayenne | Un homme a été jugé par le tribunal correctionnel de Laval pour agression sexuelle sur mineurs de 4 et 6 ans.

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La mettre à l’aise et profiter.
Un homme de 49 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Laval pour agression sexuelle sur deux enfants de 4 et 6 ans. Les faits, qui remontent à trente ans, se sont déroulés au domicile du père des enfants, dans les Coëvrons.

L’homme était un ami du papa. En 1995, il avait 19 ans et l’habitude de garder les deux enfants, une petite fille de 4 ans et son frère de 6 ans.

Devenue adulte, la première a dénoncé des agressions sexuelles. Elle a raconté que l’homme se masturbait devant eux et qu’il lui avait touché le sexe.

Ce jeudi 2 octobre 2025, l’ancien ami de son père comparait devant le tribunal correctionnel de Laval pour agressions sexuelles sur mineurs.

Il reconnaît deux scènes d’attouchements sur la petite fille.

« Je me souviens l’avoir touchée dans la chambre, chez son père », murmure-t-il à la barre.

Il s’excuse devant elle.

« Aux enquêteurs, vous avez dit que vous avez joué au docteur, ça veut dire quoi ? »,

questionne le président.

« La mettre à l’aise et profiter. »

répond le prévenu.

Contrairement à sa sœur, le frère n’est pas venu à l’audience et ne s’est pas constitué partie civile. Face aux gendarmes, il avait expliqué que l’homme qui le gardait l’avait masturbé. Le prévenu réfute catégoriquement toute agression sur le petit garçon. Le tribunal se demande s’il a du mal à admettre une relation avec un garçon. Sans obtenir plus de réponses.

« À cet âge-là, j’ai eu des pulsions »

À la même période, le prévenu a été condamné pour agression sexuelle sur la fille de proches, âgée de 14 ans.

« À cet âge-là, j’ai eu des pulsions », admet-il.

Au fil de l’interrogatoire, il fait le lien avec des attouchements commis par son oncle, alors qu’il était enfant.

L’expert psychiatre qui l’a examiné a décelé une immaturité sur le plan affectif et sexuel. Il estime que la récidive est possible et préconise des soins.

« Il n’est plus le même homme », plaide l’avocat de la défense, trente après les faits.

Pour sa part, l’avocate de la sœur raconte « la peur » que celle-ci a eue de porter plainte contre un ami de la famille.

Le tribunal déclare le quadragénaire coupable des agressions sur les deux enfants.

Au regard de « la reconnaissance partielle » des faits et « d’éléments qui soulèvent l’inquiétude », il le condamne à deux ans de prison avec un sursis probatoire de dix-huit mois comportant l’obligation de se soigner, travailler, indemniser la partie civile et l’interdiction de contact avec les victimes et d’exercer une activité avec des mineurs pendant dix ans.

 

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