Mauzac | Polémique après un reportage de TF1 sur le centre de détention

Le reportage “Sept à huit”, qui suit des pédophiles, a fait l’objet de vives critiques, tant sur le fond que sur la forme du commentaire des journalistes.
Dimanche 20 septembre, “Sept à huit” consacrait un reportage au centre de détention de Mauzac.

Le magazine de TF1 a posé ses caméras en Bergeracois (Dordogne) pendant une semaine, dans cette prison d’un genre particulier.

Les pensionnaires, en majorité des hommes condamnés pour des faits de pédophilie, y bénéficient d’un régime plus souple (semi-ouvert). Et certains peuvent même s’extraire de l’enceinte le temps de randonnées.


 
Ce documentaire n’a pas laissé les internautes indifférents. Il a même provoqué un déluge de critiques, essentiellement sur Twitter. Les attaques sont de deux ordres.
D’abord sur le fond. Les utilisateurs de Twitter dénoncent des conditions de détention favorisées alors que les hommes ont été condamnés pour des crimes graves.

Créé en 1986 par Robert Badinter

C’est pourtant le propre de ce centre de détention. Il a été créé en 1986 par Robert Badinter dans le but de favoriser la réinsertion. Selon les mots du Garde des sceaux de l’époque, que l’on voit à l’écran, il fallait

“éviter dans l’intérêt de tous, que les détenus soient infantilisés et incapables d’affronter ce qu’est la réalité des hommes libres”.

Trente-quatre ans plus tard, l’utilité d’un tel procédé fait visiblement toujours polémique.
Il existe un autre niveau de critique, portant sur la forme du reportage. Certains internautes considèrent que les journalistes donnent trop d’importance aux paroles des condamnés.

Ton employé par les journalistes

La direction de l’information de TF1 n’a pas souhaité répondre à nos questions. Toutefois, le visionnage du sujet est très clair : quand un pédophile interviewé renverse la situation en expliquant que sa condamnation relève de la faute des enfants et qu’il en est “victime”, le journaliste prend bien soin de dire que l’homme en question n’a visiblement pas pris conscience de la gravité des faits pour lesquels la justice l’a condamné.
Sur Twitter, certains soulignent également qu’il est étrange de parler de “prisonniers modèles” dans cette situation-là.
Dimanche, l’émission a été vue par 2,8 millions de téléspectateurs.
Source : sudouest.fr
 
 

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