Maroc | Un pédocriminel condamné à mort pour avoir violé et tué un enfant

non

Catégories :

Mots clés :

Les appels à exécution resurgissent quand certaines affaires mobilisent l’opinion publique
Reconnu coupable du viol et du meurtre du petit Adnane, 11 ans, un homme de 24 ans a été condamné ce mercredi à la peine capitale par le tribunal marocain.

L’affaire avait relancé le débat sur la peine de mort au Maroc. La justice marocaine a condamné à mort, ce mercredi, l’homme qui a tué le petit Adnane, un Tangérois de 11 ans qu’il avait enlevé et violé. Le corps du garçon avait été retrouvé enterré sous un arbre non loin de chez lui, dans la nuit du 11 au 12 septembre, cinq jours après sa disparition dans le quartier populaire de Tanger où il vivait.

« Le tribunal a été convaincu de l’implication du principal accusé dans le crime de meurtre avec préméditation, associé à l’enlèvement, la séquestration et le détournement de mineur »,

indique ce mercredi l’agence de presse marocaine MAP.
Le condamné, un ouvrier de 24 ans, avait envoyé aux parents une demande de rançon pour faire croire à un enlèvement. Il est accusé d’avoir emmené le garçon dans l’appartement qu’il louait, de l’avoir agressé sexuellement puis tué avant de l’enterrer à proximité.

Ses colocataires écopent ce mercredi de quatre mois de prison pour « non-dénonciation de crime ».

La peine capitale de nouveau cœur du débat

Si la peine capitale est toujours en vigueur dans le royaume marocain, celle-ci n’est toutefois plus appliquée depuis 1993.

Entre 2000 et 2019, 119 condamnés à mort ont bénéficié d’une grâce royale et leurs peines ont été commuées en prison à perpétuité ou en peines à durée déterminée, selon la même source.

Fin 2020, le Conseil national des droits de l’Homme dénombrait 74 personnes condamnées à la peine capitale au Maroc.

Les appels à exécution resurgissent quand certaines affaires mobilisent l’opinion publique, comme celle du petit Adnane.

En septembre, la colère de certains citoyens avait entraîné un débat national sur la question et la création de pétitions demandant justice. L’affaire a par ailleurs relancé le débat sur la protection de l’enfance, dans un pays régulièrement marqué par des affaires de pédophilie et où des ONG appellent à renforcer la lutte contre les prédateurs sexuels.

Source(s):