
Lot-et-Garonne | 15 ans de réclusion criminelle pour le père incestueux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 30/09/2025
- 14:15

« Je veux une audience publique, car quand votre intimité est détruite, elle devient politique »
Dawa Salfati, qui a monté l’association Libérons la parole en Dordogne, a porté plainte contre son père pour des viols survenus entre ses 12 et ses 17 ans.
Le chemin jusqu’au procès aura été long. Sa perspective était éloignée de l’esprit de Dawa Salfati, lorsqu’elle a confronté son père aux viols qu’il lui aurait fait subir dès l’âge de 12 ans, pendant cinq années.
« À cette époque, j’avais 20 ans, et je me suis dit qu’il fallait qu’on en parle, entre nous. J’ai été sidérée par sa réponse. Il m’a dit qu’il s’agissait d’amour, qu’il voulait me voir revenir… »
« J’ai porté plainte à 25 ans, sept ans après m’être libérée de mon bourreau. Plus j’en parlais autour de moi et plus j’étais terrassée d’observer que les gens me disaient ‘’moi aussi’’, explique la jeune femme qui vit en Périgord. En 2020, j’ai monté une association, Libérons la parole en Dordogne, destinée aux victimes de violences sexuelles, notamment dans l’enfance. Si je souhaite que cette audience soit publique, c’est parce que lorsque votre intimité a été détruite, elle devient politique. Après des années de thérapie, de travail sur moi, le fait d’être devenue mère, d’être passée par tous les interrogatoires, les expertises psychiatriques, je me sens prête. »
Engagement
Artiste pluridisciplinaire, Dawa Salfati a :
« beaucoup évolué dans [son] engagement depuis trois ans. Sur scène, lors de mes concerts, j’en parle. Dans mon projet solo, j’aborde cette vulnérabilité. Maintenant, ma vie artistique et personnelle se retrouve sur le même fil, comme si j’avais rassemblé mon identité. »
De nombreuses larmes ont coulé durant ces deux jours dans la salle d’audience, remplie de nombreuses personnes venues soutenir la victime, l’artiste et chanteuse Dawa Salfati.
Le sexagénaire a campé sur ses positions, réfutant toute accusation de viol et d’agression sexuelle.
École à la maison
Au gré des expertises et autres témoignages, la cour criminelle a découvert un homme intrusif, qui contrôlait tout de la vie de sa fille durant son enfance. Jusqu’à sa scolarité, qu’il lui imposait à domicile.
Il a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle. Il a interdiction d’entrer en contact avec sa fille durant trois ans. Et de paraître dans le département de la Dordogne pendant dix ans.
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