Gien | Il niait avoir abusé d’un enfant de trois ans : il a été condamné
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 11/03/2016
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Saïd 47 ans, a été déclaré coupable.
Bien qu’il ait nié à l’audience du tribunal correctionnel de Montargis de mercredi être l’auteur, à Gien, d’une agression sexuelle sur un enfant de trois ans.
Il a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l’épreuve de vingt-quatre mois avec obligation de travail et de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime et des mineurs.
Le 17 septembre 2014, le prévenu avait invité le fils d’une voisine à monter à bord de son véhicule. Un quart d’heure plus tard, l’enfant en était ressorti en larmes et était allé se jeter dans les bras de sa mère. « J’ai eu mal là », lui avait-il déclaré en désignant ses fesses.
La maman avait alors observé que celles-ci « étaient rouges ». À l’hôpital de Gien, où avait été conduit l’enfant, les médecins avaient constaté des lésions annales compatibles avec une pénétration digitale.
« Il n’est pas monté dans la voiture?! »
Lors de son audition, Saïd avait déclaré ne pas comprendre. À l’entendre, rien ne s’était passé.
À la barre, le prévenu a maintenu ses dénégations :
« Le petit n’est jamais monté dans la voiture?! Je suis père de famille et je le jure sur la tête de mes enfants : je suis innocent?! Comme tout bon musulman, je ne l’ai pas touché. »
Après lui avoir rétorqué qu’un musulman pouvait être aussi un délinquant, le président Mohamed Chenguiti a regretté qu’il refuse de se rendre à l’évidence.
Dans son réquisitoire, la substitut Julia Saléry a déploré que le prévenu s’en soit pris au fils d’une femme qui, récemment arrivée en France, avait mis sa confiance en lui. Elle a également insisté sur le traumatisme subi par l’enfant qui, durant plusieurs semaines, n’avait plus voulu sortir et hurlait dès qu’il était question de « Tonton », comme il appelait auparavant Saïd.
Pour la défense, Me Anne Rousseau a parlé de « simples suppositions », d’« interprétations » et invité le tribunal à prendre avec une « extrême prudence » les déclarations de l’enfant, demandant la relaxe.
Source: http://www.larep.fr
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