Silence ! on tue des enfants.

Voyage jusqu'au bout du réseau.

écrit Par :

Régina Louf

éditions :

Mols/Factuels

Code ISBN :

2874020427

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Lien vers notre article réseau ici.

 

Quand j’ai envie de pleurer, j’ai peur de ne plus pouvoir m’arrêter, alors je ne pleure pas.

Si j’entre en colère, j’ai peur que cette colère ne disparaisse jamais, alors je repousse la colère.

Prostituée par sa grand-mère, violée, torturée de l’âge de deux à seize ans et un peu plus, elle témoigne de son passé de victime d’un réseau de “criminels d’enfants”, selon ses propres termes.

Elle parle des “snuff-movies” (ou assassinats filmés) auxquelles elle a assisté, de chasses à courre meurtrières.

Elle évoque culpabilisation et manipulation qui imposent la loi du silence.

Des actes de torture que les victimes, surtout des filles, mais aussi des garçons, sont contraintes de porter à d’autres pour se les épargner à elles mêmes.

Cette loi du silence, Régina va pourtant la briser — avec douleur — quand elle verra Sabine et Laetitia sortir vivantes des mains de Dutroux grâce à l’action conjointe du juge Connerotte et du procureur du roi Bourlet.

Elle acceptera de déposer son témoignage, de longues heures, devant l’équipe d’enquêteurs de De Baets.

Jusqu’à seize ans, le moindre de ses gestes de révolte, la moindre de ses tentatives pour alerter le monde extérieur à sa souffrance étaient payés de tortures ou de la vie d’un proche, animaux de compagnie ou humain : les enfants du même réseau et jusqu’à ses premiers enfants, qu’elle eut dès l’âge de dix ans.

Elle savait que ses bourreaux faisaient partie de l’élite belge, qu’ils étaient corrupteurs ; elle va en refaire l’expérience, étant victime, depuis qu’elle a accepté de témoigner à visage découvert, d’une campagne médiatique de dénigrement qui tend à la faire passer pour folle.

Il y a pire, si possible, et c’est maintenant une chose connue.

Tout a été tenté, et pour l’instant avec succès, pour que la présomption de l’existence d’un réseau soit évacuée de l’affaire Dutroux, dont il était pourtant, semble-t-il, le préposé aux basses œuvres.