Le Havre | Un grand-père propose un rapport tarifé à sa petite-fille

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Encore un pedocriminel en liberté
Parlant de jeu, de coup d’essai ou de pensée soudaine, le Havrais de 71 ans a eu peine à expliquer ses actes devant le tribunal judiciaire qui le jugeait mardi 6 août 2024.

Vous comprenez ce que c’est qu’un inceste ?, insiste la procureure devant un homme qu’un expert psychiatre a qualifié de frustre.

Le retraité havrais, âgé de 71 ans, fait notamment face au tribunal judiciaire pour avoir caressé la cuisse, puis le sexe de l’une de ses petites-filles.

Ce 20 janvier 2023, il venait d’aller la chercher sur son lieu d’études, en voiture, quand il a posé sa main sur son pantalon.

« Elle l’a repoussé », raconte la présidente.

Mais quelques jours plus tard, en visite chez ses enfants, le grand-père paternel est revenu à la charge.

Cette fois en proposant à la même jeune femme de l’argent de poche, 10 ou 20 euros… pour coucher avec elle.

« Vous avez dit en audition que c’était pour essayer, pour savoir si elle avait envie de vous », relate la juge.

Il a confié avoir agi pour son propre plaisir, ajoutant que son sexe était en érection.

À un policier qui lui demandait s’il comprenait bien ce qu’il lui avait proposé là, il a répondu : « Bah… Pute ».

La victime s’est confiée à sa mère, puis à la police.

Et des témoignages de proches ont permis de faire rejaillir d’autres faits, datant de 2018.

Lors d’une fête de famille, chez lui, le grand-père avait exhibé son sexe devant la même petite-fille, alors âgée de 13 ou 14 ans, mais aussi sous les yeux de la cousine de cette dernière, âgée de 6 ou 7 ans.

« Il tenait son sexe. On s’est tournées. On est parties », a expliqué celle-ci.

« On jouait ensemble. J’ai baissé mon slip. Elles ont rigolé », prétend le prévenu.

« Il y a une répétition et un détachement qui inquiètent. Il n’a pas un mot pour sa petite-fille » la plus âgée, venue à l’audience, relève la partie civile.

Ne souffrant d’aucune pathologie psychiatrique et connaissant les interdits selon l’expert, il reconnaît les actes jugés, mais peine à les expliquer.

Les caresses, « ça m’est passé par la tête », « ce n’est pas normal, non », parvient-il à reconnaître.

L’exhibition, « pour vous, c’était pour jouer. Mais ce n’est pas un jeu. C’est un inceste », martèle le ministère public.

« C’est fini tout ça. Jouer avec les filles. Les voir… », répète celui qui ne peut plus fréquenter ni ses enfants, ni ses petits-enfants.

Un déchirement familial dont l’aînée des deux petites-filles se sent coupable, après avoir dénoncé les faits.

« Il leur a volé une part d’innocence. Il y a chez lui une absence totale de prise de conscience de la gravité des faits.»

Sans antécédents judiciaires, marié depuis près d’un demi-siècle, le papy n’aurait plus de relation sexuelle avec sa femme, malade, depuis plusieurs années.

Peu avant l’épisode de 2018, il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral.

Qui a pu, selon lui, le faire « dérailler ».

« Il a subi une très lourde dépression, un traitement et une désinhibition est apparue.

C’est un homme libidineux qui fut bon père de famille.

On se demande comment il a pu basculer. Il est très peu loquace.

Il ne banalise pas les événements mais est très en peine d’y réfléchir », formule la défense.

Le prévenu finit par présenter des excuses.

Pour l’agression sexuelle incestueuse et l’exhibition, il est condamné à trois ans d’emprisonnement avec sursis.

Il lui est interdit d’entrer en contact avec les deux victimes, qu’il devra indemniser.

Il lui faudra poursuivre des soins psychiatriques.

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