La Roche-sur-Yon | Un grand-père voit son incarcération prolongée de 6 mois

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« Les échanges sont d’une perversité inouïe »
Un homme a été présenté au juge des libertés et de la détention de La Roche-sur-Yon, mais a vu son incarcération prolongée de 6 mois. Cet individu est mis en examen pour les viols de sa petite-fille et les racontait en ligne sous le pseudo de “Papy Pervers”.

Olivier Dubief, vice-procureur pose:

« On parle de faits qui ont duré plusieurs années avec un homme qui présente d’importantes difficultés sur les plans psychologiques et criminologiques »

Hier, un homme a vu son incarcération prolongée de six mois par un magistrat.

Mis en examen en mars 2023 pour des faits de viol sur sa petite-fille, alors âgée de 10 ans, le Vendéen a toujours assumé ses actes.

« Il allait même jusqu’à évoquer les relations incestueuses, sur Internet, sous le pseudonyme de Papy pervers », rappelle le représentant du parquet.

Une revendication qui inquiète d’autant plus que l’expertise psychiatrique du grand-père, évoquée au cours de l’audience, fait état d’un « discernement inexistant » et d’un « risque de récidive avéré ».

Au cours des faits, qui ont duré plusieurs années, le grand-père aurait toujours reporté la faute sur la victime, disant par exemple qu’elle était «en demande ».

À plusieurs reprises, il aurait également eu recours à des menaces et fait du « chantage au suicide ».

« Les échanges sont d’une perversité inouïe », glisse le parquetier.

Et d’évoquer que le mis en examen cherchait aussi à se procurer des « sous-vêtements usagés de jeunes enfants ».

« Que les culottes de ma petite-fille, répond le mis en examen. Je ne cherchais pas à m’en procurer d’autres. »

Depuis son incarcération, le grand-père voit un psychologue une fois par semaine et a repris des études.

« Ce suivi médical lui a permis d’entamer une réflexion et un travail sur les conséquences de ces actes.

Il a conscience de la gravité des faits et ne les verbalise plus de la même manière aujourd’hui », assure son avocate, Corinne Girard.

La juge des libertés et de la détention s’est rangée à l’avis général en laissant le grand-père en prison.

«Ce n’est pas avec un an de suivi que vous pouvez présenter des garanties suffisantes. Cela va demander beaucoup de temps. Il faut avancer étape par étape », tranche Hélène Bauza.

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