La Réunion | A.L. Un jeune homme de 19 ans condamné à 12 mois de prison dont 9 avec sursis pour atteintes sexuelles sur plusieurs femmes dont des mineures de 16 et 17 ans

Atteintes sexuelles : Le “Tony Montana” de Boucan enchaîne les attouchements

Illustration zinfos974

 “Difficile”, “insupportable”… Ce sont les mots que son avocat a employés pour le décrire. Même Me Yannick Mardenalom ne pouvait le nier.

A.L, 19 ans, a été présenté ce lundi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis en comparution immédiate pour atteintes sexuelles sur quatre femmes entre le 14 et le 22 juillet entre Boucan Canot et Saint-Gilles-les-Bains.

Beau garçon, il se montre confiant devant la cour. Mais le spectacle vire très rapidement au cirque. De grands gestes et des mimes, comme sur une scène de théâtre, pour décrire les faits : oui, il les a séduites et leur a embrassé les mains, mais non, il n’était pas violent.

“J’ai ma meuf, je les aborde juste dans le respect de la gent féminine”,

déclare-t-il.

“Je suis comme Tony Montana”,

ajoute le jeune homme pour expliquer son comportement “caliente” et “un peu d’excès”.

Les magistrats et la procureure, toutes des femmes, gardent néanmoins leur sérieux. Rien de comique dans ce personnage, tant son improvisation interminable est agaçante.

Selon les quatre victimes – les plus jeunes âgées de 16 et 17 ans -, A.L est plus qu’insistant. L’une raconte qu’elle se trouvait sur la plage de Boucan Canot et qu’après avoir embrassé sa main, il lui avait léché la joue, avant de tenter avec deux autres filles plus loin.

Une autre, assise sur l’esplanade, a dû subir un coup de langue sur la main et une main sur la cuisse, serrée au point de laisser un hématome.

Et un soir, en sortie de boîte, il s’est approché d’une adolescente assise sur un muret, pour se placer entre ses cuisses, la forcer à caresser son torse et son short déboutonné, avant de la suivre jusque dans un bus.

Au moment de sa garde à vue, son discours n’était pas le même :

“Je ne sais plus, j’ai léché la joue de tellement de filles, mais je ne lèche pas les moches”.

Mais la face cachée de ce clown est bien triste. À 19 ans, A.L est SDF depuis trois mois.

“Dormir au chaud chez une fille”,

c’est mieux que la plage de Boucan, c’est certain. Et alors que sa situation familiale est abordée, il se calme et son attitude devient grave. Élevé par ses parents avec ses deux demi-sœurs, il aurait eu un différend avec son père et aurait été expulsé du domicile familial. Sa mère, avec qui l’affection maternelle était rare, est décédée l’année dernière.

Pour l’avocat de la défense, il ne s’agit que de provocations qui se traduisent par des atteintes sexuelles et des vols.

“Il cherche à faire le clown, mais il a sa faille, affirme Me Yannick Mardenalom, je l’ai vu pleurer”.

L’avocat rappelle néanmoins que de le juger que sur sa personnalité ne serait pas juste. Juridiquement selon lui, il ne s’agirait pas d’atteintes sexuelles, car ce ne sont pas des parties sexuelles du corps qui ont été touchées, mais de violences sans ITT punissables que d’une amende.

Le tribunal a malgré tout retenu les atteintes sexuelles et a condamné A.L à 12 mois de prison, dont 9 avec sursis, ainsi qu’une obligation de soins et de travail et une interdiction de rentrer en contact avec les victimes et de se rendre à Boucan Canot.

Source : zinfos974

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