Voiron | Des parents accusent des éducateurs pédophiles dans un institut pour handicapés

Ils ont décidé de sortir de leur silence, las de ne pas être écoutés par la justice.

Plus de 8 familles ont dénoncé des agressions sexuelles et des viols au sein de l’institut médico-éducatif de Voiron (Isère), une structure accueillant des enfants handicapés.
AFP

« Cela fait un an que nous avons déposé plainte, et il ne se passe absolument rien dans l’enquête  », soupire une maman. Comme elle, huit autres familles ont dénoncé des agressions sexuelles et des viols au sein de l’institut médico-éducatif de Voiron (Isère), une structure accueillant des enfants handicapés.

Pour autant, les gendarmes leur répètent que l’affaire va être classée.Ils ne prennent pas la parole des enfants en compte sous prétexte qu’ils sont handicapés !  »

Or, comme le souligne la maman d’un autre enfant autiste, « les études scientifiques montrent qu’ils sont incapables de mentir. Ils ne savent pas inventer quelque chose qu’ils n’ont pas vécu. Cela devrait crédibiliser leur parole, mais c’est l’inverse  », déplore-t-elle.Elle-même n’a aucun doute sur ce qu’a vécu son fils.

« Un soir, j’ai constaté un comportement très inhabituel, il s’est mis à pleurer, avec une expression de dégoût, il tirait sur ses vêtements en criant non, non, non !  », raconte-t-elle. Une première alerte qui sera suivie, quelques semaines plus tard, de gestes pour le moins explicites.

L’un des éducateurs téléchargeaient des images pédopornographiques

Avec l’aide d’une psychologue comportementaliste, le garçon a ensuite réitéré ses accusations et désigné clairement son agresseur.

Au même moment, les parents apprennent avec stupéfaction le licenciement de l’un des animateurs pour faute grave.Et pour cause : celui-ci venait d’être placé en détention provisoire pour avoir téléchargé des images à caractère pédopornographique…
« Malgré cet élément inquiétant, la convergence des plaintes et des témoignages, aucune   instruction n’a encore été ouverte dans cette affaire  », regrette MeBertrand Sayn, avocat de cinq familles.
« Il ne faut pas se voiler la face, lâche cette autre maman, il n’y a pas que dans l’Eglise et dans l’Education nationale que des abus sexuels ont lieu ! s’émeut-elle. Ecoutons les enfants handicapés ! »

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