Herbault | Un homme condamné à du sursis pour avoir agressé sexuellement une ado

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Pédocriminel En liberté

L’homme a ensuite demandé à la mineure d’avoir une relation sexuelle avec lui, en échange de 50 €
Un homme de 31 ans originaire d’Afghanistan a comparu pour des faits d’agression sexuelle sur une jeune fille âgée de 15 ans à l’époque.

Les faits remontent à juin 2018.

Une jeune fille de 15 ans, placée en foyer à Herbault, avait fugué un soir en compagnie d’un camarade âgé de 13 ans en direction de Blois.

Arrivés en centre-ville, ils demandent à un homme d’utiliser son téléphone.

Ce dernier les conduit jusqu’à l’endroit où il vit, dans les quartiers nord de Blois.

Selon la jeune fille, le trentenaire a forcé les deux mineurs à consommer du cannabis, menaçant de s’en prendre à elle s’ils ne le faisaient pas.

Il s’est néanmoins rapproché d’elle, a commencé à la caresser au-dessus les vêtements au niveau de ses parties intimes, avant de lui faire un suçon.

L’homme a ensuite demandé à la mineure d’avoir une relation sexuelle avec lui, en échange de 50 €.

Une version confirmée par son jeune camarade, les deux mineurs ayant finalement réussi à s’enfuir avant de porter plainte.

L’homme est identifié par son ADN, relevé sur le suçon de la jeune fille, et interpellé à Argelès en septembre 2020.

À la barre du tribunal ce mardi 22 mars, face à la présidente Julie Rouvet, sans avocat mais avec un interprète, il conteste les faits, assurant que les jeunes lui ont « demandé du cannabis », qu’il avait « caressé la fille seulement sur son bras », indiquant qu’il croyait « qu’elle avait 30 ans » et se demandant comment on a pu relever son ADN sur un suçon qu’il dit ne pas avoir fait.

« Dénégations fantaisistes »

Les enquêteurs ont également interrogé les parents de la jeune fille placée, tout comme les éducateurs du foyer, qui ont dit qu’elle avait « une tendance à mentir, à manipuler et à s’inventer une vie ».

Ce qui n’est pas en cas du jeune garçon qui l’accompagnait, qui confirme pourtant ses déclarations.

Avocate de la jeune fille, qui était absente à l’audience, Me Éléonore Terrien-Freneau souligne « les dénégations fantaisistes » du prévenu, qui n’a « pas d’explication rationnelle » à fournir:

« Déjà que ma cliente n’avait pas énormément confiance en elle, cet épisode n’a pas arrangé les choses. Et si elle avait été là, vous auriez vu son visage, il est impossible de croire même aujourd’hui qu’elle a 30 ans. »

Pour le parquet, Florent Schmittler considère que tous les éléments sont réunis pour condamner le trentenaire, à la fois l’ADN, des photos et des déclarations concordantes des deux camarades.

Il requiert 15 mois de prison assortis d’un sursis probatoire.

Le tribunal l’a en partie suivi, ramenant le quantum de la peine à 1 an avec sursis probatoire comprenant des obligations de travail, de suivre des soins et une inscription au Fijais.

Il devra également indemniser le préjudice subi par la jeune fille, à hauteur de 1.000 €.

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