Hautes-Pyrénées | Prison avec sursis pour agression sexuelle sur une fillette

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Dexu ans de sursis pour le viol d’une fille de six ans
photo d'une fillette de dos avec son nounours
L’affaire d’agression sexuelle sur mineur qui s’est déroulée en mai 2017 a fait perdre du temps à la reconstruction de la victime et à la condamnation de l’auteur. Lors de l’audition en correctionnelle, le tribunal a eu à juger un homme qui a trahi la confiance d’une fille de 6 ans et de ses parents

Un soir de début mai, trois adultes et trois enfants passent la soirée chez celui que nous nommerons Lukas *, militaire et jeune père de deux fillettes.

Le groupe attend le retour imminent de la jeune mère pour décider de la suite à donner à leur soirée, jusque-là à peine alcoolisée.

Mais, tôt dans la soirée le jeune père de famille raccompagne un participant et son enfant et laisse les fillettes endormies sous la surveillance de celui que nous appellerons Brice *, militaire et collègue du père de famille.

À son retour, Lukas trouve Brice caché dans le placard de la chambre de sa fille aînée

“j’ai cru à une plaisanterie de sa part comme il en était coutumier, la petite dormait” se souvient le père.

La surprise fut pour la jeune mère qui, en allant vérifier que les enfants dormaient, découvre sa petite fille debout, nue, affairée à chercher sa culotte sous la couette ;
elle explique une souffrance au niveau génital et détaille des gestes agressifs et intrusifs “du collègue de papa”.

Alors que les parents se dirigeaient vers le commissariat dénoncer les faits, Brice s’inquiétait par SMS sur le bienfait de cette démarche.

Il minimise les faits

Pour sa défense, il déclare ne se souvenir de rien en raison de “son alcoolisation”, argument démenti par des recherches d’alcool dans le sang qui se sont avérées négatives.

Il invoque une enfance faite de violences intrafamiliale et de viols perpétrés par son frère aîné entre 7 et 12 ans.

Le prévenu minimise les faits. Pour son désarroi, trois ans après les faits, la petite fille n’oublie pas, elle.

Pourtant, Brice, ex-militaire depuis les faits, a été condamné pour avoir filmé, à son insu, l’une des fillettes de son ex-épouse née d’une précédente union, pour détention d’images pédopornographiques, pour violation de domicile, pour violence sur conjoint.

Le procureur de la République Richard Pineau ne tournera pas autour du pot en déclarant que Brice

“a agi par opportunisme ce soir-là, sous la forme d’un prédateur”.

Ses réquisitions seront suivies par le tribunal : deux ans de prison avec sursis, obligation de soins, indemnisation des victimes, inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

* prénoms d’emprunt

 

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