Guilers | Du sursis pour avoir agressé sexuellement un enfant de 11 ans lors d’un loto

Dimanche 22 juin 2025, la gendarmerie était intervenue lors d’un méga loto organisé à Brest expo parc de Penfeld à Guilers.

Elle avait interpellé un homme de 42 ans, soupçonné d’avoir embrassé sur la bouche un enfant de 11 ans.

Le mis en cause était présenté au tribunal judiciaire de Brest mardi 14 octobre 2025 pour agression sexuelle. Depuis les faits, cet habitant des Côtes-d’Armor était placé sous contrôle judiciaire.

« Il m’a proposé de devenir son copain »

La présidente du tribunal a rappelé les faits.

Ce 22 juin, les forces de l’ordre sont intervenues à 17h22.

La victime venait de signaler son agresseur à un agent de sécurité.

Il lui avait indiqué qu’un homme l’avait embrassé sur la bouche et lui avait demandé de ne rien dire.

« Il m’a proposé de devenir son copain.

Je le trouvais bizarre.

Il m’a pris par la main, j’avais trop peur de crier.

Il m’a embrassé, j’ai réussi à le repousser », a raconté le garçon aux forces de l’ordre après les faits qui se sont commis durant une pause du loto auquel 3 000 personnes ont participé.

« Une pulsion »

Durant l’audience, le mis en cause a fini par avouer les faits.

« Oui, j’ai pris le petit et je l’ai embrassé dans un lieu un peu caché. »

« Avez-vous initié le bisou », a demandé la présidente ?

« Oui », a répondu l’intéressé.

« Est-ce normal ? »

« Non, car il est jeune. »

Pourquoi alors a-t-il agi ainsi ?

« Une pulsion », a dit à plusieurs reprises le quadragénaire, déjà condamné pour des faits similaires ou assimilés en 2018.

Après son arrestation à Guilers, les gendarmes avaient trouvé dans son téléphone une conversation qu’il avait avec un autre mineur.

Avec des images pornographiques.

« Mon fils dit qu’il a la haine en lui »

L’homme vit chez sa mère. Il est sous tutelle depuis 2011.

Il est déficient mental selon l’expertise psychiatrique, qui fait état d’une « grande immaturité affective », de « codes sociaux mal interprétés ».

La mère du petit agressé est venue à la barre.

Pour souligner que son fils voulait que l’homme soit puni.

« Aujourd’hui, c’est compliqué. Mon enfant dit qu’il sent la haine en lui. Il a été plus violent que d’habitude cet été au centre de loisirs. »

Pour la procureure:

« Il faut prendre en compte les difficultés évidentes de monsieur. Nous avons l’impression d’avoir devant nous un enfant plutôt qu’un adulte. Mais il est responsable pénalement. »

Elle a demandé une peine de 12 mois de prison avec sursis

L’homme a bien été condamné à 12 mois de prison avec sursis.

Il a en plus une obligation de soins, a interdiction d’exercer des activités impliquant d’entrer en contact avec des mineurs, et il est inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et devra indemniser la victime.