Cherbourg | Dénoncé pour atteinte sexuelle sur sa nièce de 10 ans, il est relaxé

oui

Pédocriminel En liberté

“Je ne me souviens de rien. Et si j’ai fait quelque chose, j’en demande pardon.”
Un homme d’une quarantaine d’années comparaissait devant les juges du tribunal correctionnel de Cherbourg pour atteinte sexuelle sur sa nièce de 10 ans. Il a été relaxé.

Un homme d’une quarantaine d’années comparaissait en novembre devant les juges du tribunal correctionnel de Cherbourg.

Il avait été dénoncé pour des attouchements qu’il aurait commis sur sa nièce âgée de 10 ans, un geste, un seul, de sa main sur le sexe de l’enfant qui était chez lui, dans la région de Valognes en 2018.

La fillette est introvertie et suivie psychologiquement. Et c’est auprès de son infirmière qu’elle a révélé le geste de son oncle.

C’était au cours d’une soirée alcoolisée. Elle était seule dans le canapé à regarder la télévision. Elle a raconté que son oncle est venu auprès d’elle et lui a touché le sexe. Une seule fois… Depuis, son comportement vis-à-vis de son oncle avait changé. Elle avait peur de lui. Elle ne voulait plus aller chez lui.

L’homme, à l’audience, ne reconnaît pas le geste. Ce qu’il reconnaît, c’est qu’il était très alcoolisé. Au président, il a fait des réponses ambiguës : il n’a « rien fait ».

“Je ne me souviens de rien. Et si j’ai fait quelque chose, j’en demande pardon.”

Les parents de l’adolescente ont entendu cette réponse. Il a reconnu qu’il consultait parfois de sites pornographiques dont certains mettant en scène des enfants :

« Je regardais, mais je n’étais pas attiré. »

Ce qui lui a valu cette remarque du président de l’audience :

« Alors, pourquoi regardiez-vous ? »

Pour l’avocate des parents, Me Tréhet, la jeune fille, fragile, est incapable de mentir. En grande difficulté, victime de harcèlement à l’école, elle était en telle souffrance qu’elle ne s’alimentait plus. C’est dans ce contexte qu’en 2021, elle a évoqué le geste de son oncle qu’elle aurait subi trois ans auparavant.

Y a-t-il assez d’éléments pour reconnaître l’oncle coupable ? L’avocate de celui-ci ne pense pas que les éléments du dossier caractérisent l’agression sexuelle, même si certains interrogent.

Même si l’alcool n’excuse rien, il n’était pas en état d’avoir une intention coupable.

« Il n’y a pas eu de la part de mon client de geste volontairement obscène. »

Elle a plaidé la relaxe. Ainsi le tribunal en a décidé.

Source(s):