Goussainville | L’ancien élu Tony Chauvin sera jugé pour viols sur mineurs

L’ex conseiller municipal d’opposition de Goussainville devra notamment répondre de deux viols sur mineurs devant la cour d’assises. Il assure que les jeunes qui l’accusent étaient consentants.

Illustration.LP Olivier Boitet

Tony Chauvin, l’ancien conseiller municipal d’opposition de Goussainville, est renvoyé devant la cour d’assises du Val-d’Oise. Âgé de 35 ans, il devra répondre d’ici quelques mois de viols et agressions sexuelles sur mineurs, ainsi que corruption de mineurs. Deux garçons et trois filles sont parties civiles dans ce dossier, ainsi que leurs familles.

Ils étaient âgés de 14 à 17 ans au moment des faits survenus entre 2013 et 2017, à Goussainville notamment.
L’affaire débute par la plainte d’une mère de famille le 21 mars 2017. Elle vise Tony Chauvin qui est alors un ami de la famille et découle des révélations qui lui ont été faites par un autre couple quelques jours plus tôt. Ce dernier l’alertait des propositions sexuelles du conseiller municipal faites à ses enfants. La mère de famille et son mari avaient ensuite interrogé leurs trois enfants qui confirmaient les propositions par SMS ou Internet.

L’enquête allait ensuite permettre de mettre en lumière deux relations sexuelles qui seront qualifiées de viols par le juge d’instruction, avec un garçon de 17 ans et une fille de 16 ans. Pour le magistrat, les deux fellations ont été imposées aux deux adolescents qui sont par ailleurs décrits comme fragiles et vulnérables. Pour le garçon, la juge d’instruction estime qu’il y a bien eu une contrainte morale et physique. Tony Chauvin devra aussi répondre d’agression sexuelle à son encontre. De même, la jeune fille assure que l’accusé lui a imposé physiquement cette relation.

Également poursuivi pour corruption de mineurs

Selon l’enquête, il apparaît que Tony Chauvin entretenait de nombreuses relations par Internet ou par SMS portant sur le sexe, avec des jeunes, dont les frères et sœurs des ados qui auraient été victimes de viols. Des mots crus, des photos intimes échangées, des propositions de relation à plusieurs… Des faits qui lui valent aussi de comparaître pour corruption de mineurs. Il aurait employé également des pseudos féminins sur Internet dans le but de faciliter ses rapports avec les jeunes qu’il aurait ainsi manipulés.

La question du consentement des victimes sera au cœur de ce futur procès, dont la date d’audience n’est pas encore fixée. « Tony chauvin conteste depuis le début de l’affaire les accusations portées contre lui, précise son avocat, Me Frédéric Zajac. Les jeunes étaient consentants. Certains continuant à converser sur Internet avec lui après les faits allégués. »

Tony Chauvin est incarcéré depuis sa mise en examen au mois de mars 2017, et n’a jamais été condamné par la justice.

Il avait été placé en garde à vue par les policiers de la sûreté départementale chargés de l’enquête. L’annonce de sa mise en examen avait créé un choc au sein de l’équipe d’opposition municipale d’Elisabeth Hermanville (LR). Cette dernière confiant être « tombée à la renverse » en apprenant les soupçons qui pèsent sur un homme qu’elle connaît « depuis qu’il a 8 ou 9 ans ». Il a été remplacé depuis au sein du conseil municipal par Chantal Pagès.

Source : leparisien.fr

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