Gisors | Un ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur sa nièce de 6 ans

« Oui, j’ai touché son sexe et sa poitrine »

Un an de prison avec sursis pour l’oncle incestueux ; la petite victime était âgée de 6 ans au moment des faits. Elle était défendue lors du procès par l’association AVEDE-ACJE qui aura un dédommagement financier.

« Ça finit par me faire peur », rapporte une fillette dans l’une de ses auditions.

Elle était âgée de 6 ans à l’époque des faits. Son oncle, un Gisorsien de 41 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Évreux, mardi 30 juin 2020.

Il y répondait d’agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de 15 ans.

L’affaire commence en avril 2017, lorsque l’enfant fait des révélations :

« Mon tonton, il me montre des trucs dégoûtants sur son téléphone. »

Elle fait allusion à des vidéos de manga à caractère sexuel que le prévenu télécharge et qu’il souhaite partager avec elle.

« Je suis en colère »
« Il m’a touchée partout. Je suis en colère. Il m’a dit qu’il était amoureux de moi », révèle-t-elle, plus tard, au personnel de l’AVEDE-ACJE, association qui représente les petites victimes.

Me Christelle Beauvallet intervient au nom de celle-ci. Elle se constitue partie civile et demande 1 500 € de préjudice moral ainsi 500 € de frais d’avocat.

À la barre, le prévenu, peine à donner des explications à ses agissements :

« Je parle beaucoup avec elle et oui, j’ai touché son sexe et sa poitrine », confesse le coupable.

« Il ne réfute pas »

Un expert mandaté reconnaît une personnalité infantile mais aucune anomalie psychiatrique, pointant une vie sexuelle pauvre.

« Le prévenu ne réfute pas les actes qui lui sont reprochés », constate le ministère public.

Il requiert une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire, comportant une obligation de soins, d’indemniser les victimes ainsi que l’interdiction de contact avec des mineurs.

L’avocate de la défense, Me Hortense Rouillard, tient à préciser que lorsque la petite accuse son oncle de lui faire des choses horribles, elle entend par là qu’il lui fait croire à des fantômes.  Et d’ajouter que son client est suivi de façon très régulière par un psychologue.

Le tribunal suit intégralement les réquisitions.

Une somme de 1 000 € est allouée à l’Avede-ACJE ainsi que 450 € de frais d’avocat.

Le nom du mis en cause sera inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

Source : paris-normandie

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