Foix | Un homme de 33 ans publi son sexe en érection sur le mur Facebook d’une ado de 15 ans

Envoie d’une photo de pénis à une adolescente via Facebook, 6 mois avec sursis

À la barre du tribunal correctionnel de Foix, devant laquelle il comparaît ce mardi après-midi, cet homme âgé de 33 ans est peu bavard.

Et lorsqu’il répond autrement que par des hochements de tête aux questions du président Hervé Barrié, il est difficilement audible.

Le magistrat, qui avoue sa méconnaissance du réseau social Facebook, aimerait pourtant bien savoir pourquoi, et comment, la photo du sexe en érection du prévenu a fini par être publiée sur le «mur» d’une adolescente âgée de 15 ans.

Mais le trentenaire, s’il reconnaît les faits après les avoir niés devant les gendarmes chargés des investigations suite à la plainte de la mère pour corruption de mineure, reste vague.

Il lâche juste qu’il était saoul au moment de ses agissements.

«L’alcool n’excuse pas tout car, même si cela fait disparaître l’inhibition, il reste quand même l’intention», lui rétorque Me Baby, conseil de la partie civile, en réclamant 1 500 € de dommages et intérêts pour la mère en tant que représentante légale de l’adolescente.

De son côté, la substitut du procureur de la République, Julie Sirere, «s’interroge» sur l’addiction à l’alcool du prévenu.

Elle rappelle également que ce dernier a déjà été condamné pour exhibition sexuelle.

«Même si c’est ancien (cela date de 2007, N.D.L.R.), cela n’est pas neutre», poursuit la représentante du ministère public en requérant 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve sur 2 ans comprenant une obligation de soins (pour l’addiction à l’alcool et pour les problèmes relatifs au sexe et à la nudité) et une obligation de dédommager la victime.

Julie Sirère réclame également que le prévenu soit inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Le prévenu n’ayant rien à ajouter, le tribunal rend son jugement en suivant les réquisitions du parquet, et en condamnant le prévenu à verser 700 € de dommages et intérêts à la destinataire de la photo.

Source : La Dépêche