Concarneau | Le tribunal juge le père “irresponsable” pour l’inceste sur sa fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/09/2024
- 18:42
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Le 6 juin 2024, un père de famille était jugé pour inceste sur sa fille de 16 ans.
Les faits dénoncés auraient eu lieu en octobre 2019, dans le foyer familial situé dans une commune du pays de Concarneau.
« Je n’ai aucun souvenir », affirme l’homme âgé de 58 ans, père de deux filles aujourd’hui majeures.
Hier, le quinquagénaire comparaissait devant le tribunal de Quimper pour des faits d’agression sexuelle incestueuse commis sur une mineure dans le Pays de Concarneau.
Avec la mère de ses enfants, leur relation s’était globalement bien passée jusqu’à un accident.
Après une chute, le comportement du prévenu avait radicalement changé, alternant des épisodes dépressifs et des phases dites « maniaques », pouvant devenir violent verbalement voire physiquement sur sa compagne.
À cette époque, il avait été diagnostiqué « bipolaire ».
Ce qui avait entraîné la séparation du couple.
Mais ce comportement inapproprié, il l’aurait eu aussi avec ses filles.
D’abord avec l’aînée qui avait porté plainte pour agression sexuelle.
Une procédure qui avait finalement été classée sans suite.
Puis avec la plus jeune, en 2019, alors qu’elle était âgée d’un peu plus de 16 ans.
Lors des vacances de la Toussaint, le quinquagénaire l’avait hébergée quelques jours.
Puis, une nuit, il s’était introduit dans sa chambre alors qu’elle n’était pas présente et s’était dissimulé sous la couette pour faire « une blague ».
Puis, « on a fait des papouilles comme ça nous arrive souvent. Des caresses sur le dos, des bisous », a-t-il expliqué.
Pour la suite, c’est le trou noir.
Pas pour la victime.
Lors de son dépôt de plainte, en février 2020, l’adolescente avait décrit très précisément cette nuit où son père avait caressé ses fesses.
« Je ne remets absolument pas en cause les faits s’ils se sont produits. Mais il n’y a jamais eu d’ambiguïté », a affirmé le quinquagénaire, précisant qu’en raison de l’alcool, des antidépresseurs et somnifères, il aurait pu se trouver dans un « état de somnambulisme ».
Sa fille, aujourd’hui, « ne veut pas incriminer son père. Elle veut qu’il bénéficie d’une injonction de soins », a déclaré Me Anaïs Dubois, l’avocate de la partie civile.
À l’encontre du prévenu, le substitut du procureur, Jean-Baptiste Doubliez, a requis d’un an de prison avec un sursis probatoire et l’inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Du côté de la défense, Me Anne Guillerme a rappelé l’expertise psychiatrique de son client qui évoque l’abolition de son discernement au moment des faits. « Monsieur a une maladie. Il est malade », a souligné l’avocate, demandant au tribunal de prononcer « une décision d’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental ».
Le tribunal a rendu son délibéré jeudi 5 septembre et relaxe l’homme des faits qui lui étaient reprochés.
Il a été jugé irresponsable pour cause de trouble mental.
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