Figeac | Un pédophile multi-récidiviste de 53 ans condamné à 5 ans de prison ferme pour diverses charges

Cinq ans de prison ferme pour des actes de pédophilie

Cinq ans de prison ferme pour des actes de pédophilie

Jugé à Cahors pour plusieurs infractions dont corruption, agression sexuelle, détention d’images de mineurs présentant un caractère pornographique, le prévenu a écopé hier de 5 ans de prison ferme.

Les faits se sont déroulés courant 2010 à 2017 à Figeac et Brengues.

Le mis en cause, âgé de 53 ans, n’en est pas à son premier jugement. Il a fait 14 ans de prison, suite à un procès en assises en 2000 dans le Tarn pour viol et attouchements sexuels sur son fils et ses beaux-fils. Cette lourde peine n’empêchera pas la récidive.

Dans la salle, des parents de jeunes victimes, des garçons âgés de 11 à 15 ans se soutiennent. Suite à une enquête menée par la cybercriminalité, il est interpellé en février 2017 pour captation d’images à caractère pornographique. À Brengues, il sympathise avec les parents, accueille les enfants, leur donne des cadeaux.

On retrouve des films où ils apparaissent dans des positions scabreuses, dénudés. Parfois, ils savent qu’ils sont filmés, d’autres fois non. Auditionnés, ils réalisent la gravité potentielle de ce qu’ils subissaient.

L’homme dit avoir des pulsions, déclare avoir découvert sa pédophilie depuis 8 mois. Le président lui demande pourquoi cela a pris tant de temps.

«J’étais dans le flou»

se borne-t-il à dire, assis dans un fauteuil suite à une suspicion de malaise. Il a reconnu les faits, mais une confusion persiste quant à la compréhension de ses actes.

«Cette affaire aurait pu se terminer aux assises. Il cache des caméras, filme les enfants, il nous explique que ce sont des pulsions. Je n’y crois pas»

indique l’avocat des parties civiles Me Yassfy.

«Aujourd’hui, les enfants sont détruits. Ils ne pourront plus croire la parole d’un adulte. Les attouchements sont inscrits dans leurs corps. Il faut les réparer»

poursuit l’avocat. Il demande 10 000 € de dommages et intérêts pour chaque enfant.

«Il a utilisé le pseudo de son fils pour aller sur un site à caractère pédopornographique, ça m’a glacé le sang»

remarque le parquet.

«Il reconnaît des téléchargements, 561 en à peine un mois. Sa vie était organisée à la vision d’images pédopornographiques. On est sur quelque chose de plus que maladif. On a un prédateur sexuel patent et il est dangereux. Il encourt 20 ans d’emprisonnement. Je requiers 10 ans de prison ferme, l’interdiction de fréquenter des lieux où se trouvent des mineurs»

poursuit le ministère public.

«Il a besoin de soins, a fait les tests pour la castration chimique. Ce n’est pas le monstre que l’on présente»

fera valoir l’avocate du prévenu, qui évoquera une enfance marquée par des abus.

Le tribunal l’a condamné à 5 ans de prison ferme accompagnés d’un suivi socio judiciaire pendant 7 ans, l‘interdiction d’entrer en contact avec des mineurs, l’interdiction de quitter le territoire national sans l’autorisation du juge d’application des peines, et à l’indemnisation des victimes.

Source : ladepeche

Source(s):