Rechercher sur leurs appareils des traces de pornographie infantile.
L’entreprise à but non-lucratif Electronic Founder Foundation, chargée de défendre la vie privée et les droits numériques des personnes dans le monde entier, va poursuivre le ministère de la Justice américain. La base des charges, c’est que le FBI aurait engagé des employés de Best Buy, société de vente de produits électroniques, pour espionner les clients, et notamment rechercher sur leurs appareils des traces de pornographie infantile.
Best Buy nie les faits, mais des documents d’une précédente affaire de pornographie infantile en Californie suggèrent que le FBI aurait entraîné des spécialistes pour pouvoir avoir accès aux ordinateurs des clients sans avoir besoin d’une perquisition.
Si personne à ma connaissance ne défendra l’aspect pédophilie de l’affaire, le problème réside dans la façon dont les enquêteurs, par ces moyens, ignorent complètement la Constitution et les libertés individuelles.
Le porte-parole de Best Buy a admis que « quatre employés ont peut-être été payés pour avoir fourni au FBI de la supposée pornographie infantile ». Trois de ces employés ne travaillent plus pour l’entreprise, et le quatrième a subi des mesures de discipline.
Le problème majeur ici, c’est que si la loi autorise – oblige même – ces employés à donner au gouvernement des films illégaux s’ils tombent dessus, rien ne les autorise à aller fouiller les ordinateurs des clients pour les trouver. Et c’est là que cette affaire est floue, car on ne sait pas comment ces employés ont mis la main sur les fichiers en question.
Encore une fois, on a là l’illustration parfaite d’une question millénaire: la fin justifie-t-elle les moyens?