Draguignan | Prison ferme pour viols sur fond de satanisme

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Il se décrit comme “sataniste traditionnel et libertin”
Un trentenaire adorateur de Satan et son épouse complice condamnés par la Cour Criminelle départementale pour de nombreux viols et agressions sexuelles sur mineurs entre 2017 et 2020. 

Lui, condamné à 15 ans et elle à 5… 20 et 7 ans étaient requis. Ils perdent définitivement l’autorité parentale sur leurs enfants âgés maintenant de 6 et 8 ans.

Ces derniers faisaient partie des 6 enfants violés pendant des cultes sataniques.

Son meilleur ami et le frère de son épouse participaient à leurs soirées de débauche (l’article n’indique pas s’ils sont poursuivis, on se figure que c’est le cas et qu’ils sont jugés séparément)

Il est des procédures qui marquent plus que d’autres.

Il suffit de balayer du regard la salle de la cour criminelle du Var, présidée par Patrick Véron, au moment des plaidoiries pour constater que le dossier jugé cette semaine restera dans les mémoires du tribunal judiciaire de Draguignan.

Juges d’instruction, greffiers, avocats… Un public rompu aux joutes avec l’innommable qui, pourtant, a été éprouvé dans son humanité.
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Dans la “bulle de satanisme de bas étage” savamment entretenue par Eric (1), il n’y avait ni règle, ni loi. Aucun interdit. Seule sa jouissance était obligatoire. Le sexe omniprésent, lui omnipotent. Jusqu’à écœurement. Jusqu’au viol et l’inceste.

Eric se décrit comme “sataniste traditionnel et libertin”.
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Une fois sa peine de 15 ans de prison purgée, il devra respecter un suivi sociojudiciaire pendant 7 ans comprenant une injonction de soins. En cas de non-respect, il encourra une peine de prison de 5 ans.

Il lui est interdit à vie d’exercer tout activité lien avec des mineurs
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En revanche, la cour a bien retenu l’altération du discernement chez Sophie accusée d’agressions sexuelles sur mineurs, y compris incestueuses, corruption de mineurs et consultation d’images pédopornographiques.

Cette altération ne lui a pas permis d’obtenir une réduction de peine.

Déclarée coupable, elle a été condamnée à 5 ans d’emprisonnement et devra s’astreindre à un suivi socio-judiciaire de 5 ans à sa sortie de détention.

Elle n’aura pas le droit d’exercer, pendant 10 ans, une activité en lien avec des mineurs.

Enfin, la cour a ordonné le retrait total de leur autorité parentale.

Leurs enfants, aujourd’hui 6 et 8 ans, vivent depuis 20 au sein d’un établissement de SOS Villages d’enfants dans les Alpes-de-Haute-Provence et gardent contact avec leurs grands-parents paternels.

Arrivée libre et n’ayant jamais connu la prison, elle est repartie les menottes aux poignets.

Toujours aussi apathique et n’ayant fait preuve d’aucune empathie envers les victimes. Comme le “fantôme” qu’elle était lors de cette soirée de juillet 2020 où Clara avait été violée.

“Elle n’a pas de dangerosité au sens psychiatrique en l’absence de sollicitations par un tiers animé de pulsions perverses, rappelle Me Philippe Bertolino en défense. C’est le contexte, de dépendance, de soumission, de peur, qui l’a amenée à commettre ces horreurs”

Corruptrice par sa passivité, “par son abstention”, elle aurait été écrasée par l’aura et l’ego d’Eric.

Cet homme qui a toujours lutté, selon Me Martin, contre un “complexe d’infériorité”.

“Il a voulu se créer un personnage plus fort que ce qu’il est en réalité. Depuis son enfance, il n’a vécu que des rejets, des harcèlements”

En quête d’acceptation – à l’image de ses futures victimes – Eric a alors cherché à adhérer à un groupe qui exige d’adorer Satan.

“Quand il rencontre Sophie, il trouve un double narcissique. Ses croyances vont le conduire vers la perversion.

Mais il n’y avait pas de stratégie machiavélique, de thèse mystique.” Me Coline Martin en veut pour preuve les autres “adultes” présents lors de ces soirées de débauches, comme le frère de Sophie ou le meilleur ami d’Eric.

Eric assure être aujourd’hui adepte de la “spiritualité positive chrétienne”…

1) prénoms modifiés

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