Draguignan | 12 ans de réclusion pour le beau-père accusé de viol incestueux

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Il lui bandait les yeux et recouvrait son attribut de pâte à tartiner…
La cour d’assises du Var a reconnu Félicien Adalbert coupable de viol sur sa belle-fille alors âgée de moins de 10 ans. Les faits se sont déroulés à Draguignan entre 2014 et 2015.

Mardi soir, après avoir délibéré pendant 2h30 et siégé à huis clos depuis lundi, la cour d’assises du Var a condamné Félicien Adalbert à douze années de réclusion criminelle.

Le quinquagénaire a été reconnu coupable de viol incestueux sur la fille de sa compagne alors que celle-ci était âgée de 8 à 10 ans, atteintes sexuelles incestueuses et détention d’images pédopornographique.

À l’issue il devra se soumettre à un suivi socio-judiciaire d’une durée de cinq ans.

En outre, la cour a prononcé une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en lien avec des mineurs.

De fait, sa condamnation entraîne son inscription au Fijais (1).

Pâte à tartiner

T. s’était confiée à sa mère au printemps 2020.

Elle lui avait raconté que durant ses absences de l’appartement familial de Draguignan entre 2014 et 2015, Félicien Adalbert l’avait invitée à venir dans la chambre conjugale prétextant un massage pour soulager ses courbatures.

Là, afin d’endormir la méfiance de l’enfant, il lui bandait les yeux et recouvrait son attribut de pâte à tartiner ou, à défaut, de miel avant de la contraindre à lui pratiquer une fellation.

Dans son souvenir, cette scène s’était jouée à trois reprises.

Au moins cinq ou six selon l’accusé.

La jeune fille mentionnait également aux enquêteurs avoir surpris une nuit son beau-père en train de la regarder dormir et, un autre soir, lui retirer sa culotte.

Des aveux sans explications

Après avoir un temps nié les faits, expliquant qu’il donnait parfois à la fillette une cuillère de pâte à tartiner afin de la calmer, Félicien Adalbert a reconnu l’entièreté des accusations dont il faisait l’objet.

Mais sans jamais pouvoir expliquer son comportement.

Le mis en cause a également admis avoir consulté jusqu’à son placement en garde à vue le 8 mai 2020 des sites à caractère pédopornographique.

L’exploitation de son téléphone a permis de découvrir entre le 29 janvier 2020 et le 8 mai 2020 près de 11.000 navigations centrées sur des sites pornographiques, le plus souvent avec des pratiques extrêmes, ainsi que des milliers de photos pédopornographiques.

Pour ses premières assises en tant qu’avocat général, Valentin Taillandier avait requis 15 ans de réclusion criminelle.

Les parties civiles étaient représentées par Mes Juliette Bouzereau et Isabelle Reynaud-Dautun. Me Pierre Crepin assurait la défense de Félicien Adalbert.

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