Douai | Un homme de 47 ans condamné à 1 an ferme pour propositions sexuelles sur mineur

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Il proposait des actes sexuels aux mineurs mais a été piégé par une association
Crédit Jean-François Ottonello
Mardi 29 juin, un homme de 47 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel pour propositions sexuelles sur mineures. Il a été condamné à un an de prison ferme.

Le prévenu, déjà condamné en 2015 pour agression sexuelle sur une mineure, s’est présenté devant le tribunal de Douai pour répondre de propositions sexuelles faites à deux adolescentes fictives sur réseau de communication électronique.

Le 21 janvier dernier, l’homme d’une quarantaine d’années est déféré au parquet et placé sous contrôle judiciaire pour propositions et échanges de messages et de photographies pornographiques sur mineures.

Régulièrement, entre le 2 décembre 2020 et le 19 janvier 2021, ce père divorcé entretient des conversations avec deux destinataires, présentées comme des jeunes filles de 15 ans.

Au cours des échanges, le prévenu évoque des actes sexuels et propose des entrevues dans un langage adapté au profil des victimes, pour “mettre en confiance” souligne la présidente.

S’il reconnaît le caractère bien construit de son discours, le prévenu réfute tout désir de passage à l’acte :

“Je ne serai jamais passé à l’acte” déclare le prévenu, d’une voix fébrile.

Interrogée par les enquêteurs, son ex femme, mineure lors de leur rencontre, dit n’avoir rien remarqué de particulier dans son comportement.

Selon ses dires, leurs rapports étaient rares, “il n’était pas très demandeur”.

Faux profils

En réalité, ces deux mineures n’existent pas.

Il s’agit de faux profils Facebook, créés par une association qui vise à lutter contre les pédocriminels sur internet.

C’est suite au signalement des membres de cette organisation qu’une enquête a pu être ouverte.

Pour la défense, cette méthode d’agissement est une forme de complicité, une “incitation à commettre une infraction” et plaide un sursis probatoire.

Examiné par un expert psychiatre, le prévenu n’aurait pas “la structure mentale d’un pédophile” rappelle son avocat.

Pour autant, toujours selon le professionnel de santé, le risque de récidive n’est pas à écarter.

D’après le prévenu, les conversations entretenues relevaient uniquement du fantasme.

Lorsque la présidente l’interroge à plusieurs reprises sur son attirance envers les mineures, l’homme ne s’explique pas.

Souvent silencieux, il finit par répondre :

“j’étais parti dans mon histoire”.

Au terme de cette audience, l’homme a finalement été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire.

Pour répondre aux critères du sursis, le prévenu est tenu de continuer d’exercer une activité professionnelle, sans contact avec les mineurs, et de suivre ses soins psychologiques.

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