Deux-Sèvres | Un sexagénaire condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir eu recours à la prostitution d’un mineur de 14 ans

Un Vendéen condamné à 12 mois de prison ferme pour pédophilie sur jeune de 14 ans

Via un réseau de rencontres gay il avait eu recours aux “ services ” d’un jeune âgé de 14 ans. Hier le tribunal a condamné un sexagénaire à de la prison ferme.

Un Vendéen âgé de 65 ans comparaissait hier au tribunal de Niort pour avoir eu recours à la prostitution d’un mineur par l’utilisation d’un réseau de communication (un site de rencontres gay).

A la barre du tribunal l’homme, un ouvrier d’usine toujours en activité, a une nouvelle fois reconnu les faits tout en essayant de les minimiser.

« Je lui demandais 40 € à chaque fois [pour une fellation] et non pas 60 € [comme indiqué dans la procédure de gendarmerie] et cela a eu lieu trois fois dans la voiture et non pas quatre. Je reconnais tout cela profondément mais vous savez quand on a 65 ans et que l’on veut rencontrer un jeune on n’a pas vraiment le choix. Quelqu’un âgé de 20 ans, ça ne vous tombe pas dans les bras ! »,

expliquait-il au tribunal.

« Je suis mal tombé »,

précisait-il après que le président du tribunal rappelle la découverte de la prostitution de son fils par une mère qui aussitôt dépose plainte à la gendarmerie.

« Quand on est derrière un ordinateur on se sent invincible. Je suis presque content d’être là. Je savais bien qu’en allant ensuite à l’hôtel et en payant avec ma carte bancaire j’étais traçable. »

Le père de la victime qui assiste à l’audience avec son épouse accepte d’intervenir à la barre et revient sur les quatre tentatives de suicide de son fils. Me Pauline Bossant, qui défend les intérêts de l’adolescent et de sa maman, demande que le tribunal imagine le choc.

« Il s’agit pour cette mère de comprendre ce qui est inconcevable pour elle. Un adolescent, par nature, vit sur le registre des pulsions. Il est à ce moment-là en échec scolaire, ultra-connecté et en recherche d’identité y compris sexuelle. Comment cet homme âgé de 65 ans, et qui est supposé savoir tout cela, a-t-il pu exploiter cette situation ? »,

s’indigne-t-elle !

Le procureur de la République, Elise Malland, souligne que le garçon à force de se dévaloriser (à ses propres yeux) en est arrivé à vouloir mettre fin à ses jours. Elle requiert dix-huit mois de prison dont douze avec sursis et mise à l’épreuve.

L’avocate du prévenu, Me Brigitte Barthélémy, défend son client en insistant très longuement sur les années d’après 68 dans lesquelles ce dernier a vécu. « On avait alors une liberté sexuelle totale », plaide-t-elle.

« Des personnes se faisaient faire des gâteries comme on dit, sans que personne n’y voie quelque chose à redire. Aujourd’hui pour les mêmes faits, on fait l’objet d’une répression sévère. Mais je vous l’affirme nous sommes ici dans le cas ni d’un prédateur sexuel ni d’un pédophile. Il est homosexuel c’est tout. »

Une plaidoirie que le tribunal n’a finalement absolument pas entendue. Le sexagénaire a été condamné à dix-huit mois de prison dont six avec sursis et son inscription au Fijes (le fichier automatisé des agresseurs sexuels). Le président du tribunal lui a précisé qu’il devrait se présenter devant le juge d’application des peines qui évaluera les possibilités d’aménagement de la partie ferme de la peine.

« Quoi qu’ait pu dire votre avocate vous ne pouvez pas vous sentir déculpabilisé. Ce serait trop facile »,

lui a-t-il enfin asséné !
Source : lanouvellerepublique

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