Villefontaine | Vingt intervenants de l’Éducation nationale font l’objet d’une enquête judiciaire

Un énième cri d’alarme a été lancé ce mercredi 30 mars par l’association “Innocence en danger”, contre toutes formes de violences notamment sexuelles. Le tocsin n’a que trop sonné, il serait temps pour la communauté française de réagir sur ces violences pratiquées sur leurs enfants au sein même des institutions sensées protéger.

 

Romain F. enseignait au Mas de la Raz alors qu'il avait déjà été condamné pour détention d'images pédopornographiques. Crédit photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP
Romain F. enseignait au Mas de la Raz alors qu’il avait déjà été condamné pour détention d’images pédopornographiques.
Crédit photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP

 

Un an après l’affaire de Villefontaine, où un instituteur pédophile a fait une soixantaine victimes, l’association affirme que vingt intervenants de l’Éducation Nationale  font l’objet d’une enquête judiciaire et que seules 3 personnes ont été suspendues.

Sont concernés des instituteurs, des éducateurs mais aussi des directeurs d’école, qui travaillent dans six académies, comme celle de Rennes, de Grenoble ou encore de Paris. Ces personnes sont mises en cause pour des viols et des agressions sexuelles, mais aussi pour “non dénonciation de crime”.

On constate trop souvent que l’Éducation Nationale oppose un silence aux parents inquiets.

C’est le cas pour Marie. Sa fille était en première année de maternelle à Paris lorsqu’elle s’est plainte des drôles de caresses de sa maîtresse. L’enfant a aussitôt été retirée de l’école, ce qui marquera pour ces parents, le début d’un long combat.

“Quand on a entendu son enfant, il faut accuser le coup, explique Marie. Ensuite, il faut faire la démarche de signalement”. C’est à cet instant que “toutes les portes se ferment et les murs se dressent”.

Marie parle d’un “espèce de blocus”. Personne ne veut croire ces parents alarmés, qui dénoncent les parents d’élèves, généralement les premiers enclins à se rétracter. Depuis, une deuxième famille a porté plainte conduisant à l’ouverture d’une instruction. L’institutrice en question est toujours en poste.

source :http://www.rtl.fr

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