Deauville | Atteinte sexuelle présumée : le quinquagénaire relaxé
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 04/02/2021
- 16:59
Catégories :
Mots clés :
Les confidences d’une ado de 14 ans au bord de la piscine d’une résidence à Deauville, l’écoute « paternelle » d’un homme de 51 ans qui lui fournit des cigarettes, ont conduit ce dernier en correctionnelle, mardi, à Lisieux.
Il aurait eu un geste déplacé pour lequel la jeune fille a déposé plainte pour agression sexuelle, le 13 août 2020, au commissariat de Deauville.
L’auteur présumé et sa victime étaient présents à l’audience.
L’adolescente maintient ses déclarations, à savoir que le prévenu lui aurait mis la main à l’intérieur de la cuisse gauche.
Les faits se seraient déroulés le 11 août 2020, vers 21 h 30.
Selon elle, il se serait informé sur son petit copain pour savoir s’ils avaient eu des relations sexuelles.
Il lui aurait dit « tu es une petite séductrice », la déclarant « jolie et attirante », en lui laissant entendre qu’une première relation serait mieux avec un homme expérimenté. Après, dit-elle, « c’est le black-out ».
Elle se confie à une amie et à son copain qui la poussent à déposer plainte.
Entendu, l’auteur présumé des faits à, d’emblée, tout nié en bloc, disant que les accusations sont « imaginaires, infondées ».
Avec son avocate, il souligne les problèmes psychologiques de la jeune fille, ses fugues, scarifications, ses conflits avec ses parents.
L’homme parle d’une main sur l’épaule, rien de plus « un geste d’empathie. Elle était émue, tremblait. Ça m’a touché. »
La partie civile comme le procureur insistent sur le rôle d’un adulte en telle circonstance. « Son geste est à connotation sexuelle. Il présente très bien. Il sait mener sa barque. Il la traite de Lolita, d’aguicheuse. Un adulte n’a pas à avoir ce type de comportement. »
Pour la défense, « il y a un problème de qualification des faits. Il n’y a pas d’agression sexuelle. L’atteinte sexuelle ne tient pas car elles ont dit avoir 15 ans. C’est un dossier bâclé, monté à charge par la policière chargée de l’affaire. On veut faire passer mon client pour un affreux pervers. »
En l’absence de témoins, le tribunal a considéré qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour condamner l’homme de 51 ans et a prononcé une relaxe.
Source(s):