Damville | Sursis pour un père de famille accusé de corruption de mineurs

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Pédocriminel En liberté

Il envoyait des photos de son sexe à des mineurs qu’il pensait âgés de 11 à 13 ans
Il pensait envoyer des images à des mineurs
Un homme, 35 ans, père de deux enfants, condamné à du sursis après être tombé dans un piège tendu par des gendarmes qui avaient crée des faux profils d’enfants sur un réseau social.

La prévention n’a retenu qu’un peu plus de deux mois (jusqu’au 11 décembre 2023) de ce délit de corruption de mineurs ainsi que des propositions sexuelles via Internet.

Actuellement âgé de 35 ans et vivant dans la région de Damville, le père de deux enfants avait été piégé et avait cédé à des propositions d’envois de photos ou vidéos à ce qu’il pensait être des mineurs âgés de onze à treize ans.

Il s’était même livré à des envois de photos très intimes, « au-dessous de la ceinture », selon l’expression du président de l’audience.

L’intervention des enquêteurs l’avait privé de ses ordinateur, portable et tablette sur lesquels «ils n’avaient rien trouvé », selon le président.

On l’avait simplement convaincu de ne pas réitérer.

«Je suis suivi par un psychologue », insiste le prévenu, penaud, qui était tombé dans le piège avant de se livrer vraiment à cette aventure curieuse.

Il se soigne et l’expert n’a trouvé aucune pathologie psychiatrique.

Selon la substitut du procureur, Juliette Acher, rien de cette période de tentative d’échanges avec des mineurs ni de nombreuses incitations pour pousser ces mineurs à s’exhiber n’a été contesté.

Les profils étaient fictifs pour l’enquête, mais de réels mineurs pouvaient être à l’écoute de ces échanges.

Il a même, dit-elle, fait remarquer au faux mineur (le gendarme) qu’il encourait la prison par ces correspondances.

Donc, il était bien conscient du risque.

Le réquisitoire propose une peine totalement assortie de sursis probatoire pour huit mois de prison avec beaucoup d’obligations.

Me Carine Desrolles demande de ne retenir que des « tentatives » contre son client qu’elle dit introverti et frustré.

Il se soigne, mais manque de confiance en lui.

Elle plaide pour une indulgence, puisqu’il ne s’agissait pas de « vrais mineurs » et que l’on a « rien « trouvé sur son matériel saisi.

La peine prononcée sera celle requise par le parquet.

Avec l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, le condamné devra se conformer aux interdictions de contacts avec les mineurs, se soigner pendant cinq ans.

Il obtient un sursis pour huit mois de prison.

■ Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à la condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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