Le Mené | Condamné pour avoir téléchargé des milliers d’images pédopornographiques

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Pédocriminel En liberté

Des photos de mineurs qui n’ont que trois ou quatre ans !
Un habitant du Mené (Côtes-d’Armor) a été condamné pour avoir téléchargé sur son ordinateur des milliers d’images pédopornographiques entre 2016 et 2022.

A la mi-novembre 2022, une opération d’envergure déclenchée par l’Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes avait abouti à l’interpellation de 48 hommes en divers points de l’hexagone.

Des individus âgés de 26 à 79 ans, issus de tous les milieux sociaux.

L’un d’eux avait été interpellé dans les Côtes-d’Armor. Il s’agit d’un cinquantenaire, ouvrier d’usine et ancien conseiller municipal.

Plusieurs milliers d’images découvertes

Les perquisitions menées chez l’intéressé ont permis la découverte de milliers d’images à caractère pornographique mettant en scène des mineurs sur un ordinateur.

Plus de 4000 photos et vidéos ont été téléchargées dans le seul mois d’août 2022.

Sur certaines d’entre elles, les mineurs n’ont que trois ou quatre ans.

La présidente du tribunal retrace la personnalité du prévenu qui souffre d’alcoolisme depuis plusieurs années et qui a été touché par le malheur en 2021 à la suite du suicide de son fils alors âgé de 24 ans.

Son casier judiciaire est vierge.

Le téléchargement en « peer to peer »

La présidente résume ensuite la procédure qui amène l’intéressé, ce 6 avril 2023, à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Bien que les faits reprochés ne remontent qu’à la fin d’année 2016, le prévenu reconnaît avoir commencé à télécharger de telles images en 2012.

Durant sa garde à vue, le prévenu a déclaré :

« Je préférais les enfants d’une dizaine d’années »

La magistrate explique que l’intéressé téléchargeait par le système du peer to peer.

« Savez-vous qu’avec ce procédé, non seulement vous téléchargez de telles images mais de plus, vous les mettez à la disposition d’autres personnes, qui peuvent les télécharger à leur tour à partir de votre ordinateur ?  »

Le prévenu reste muet, il ne semble pas saisir les subtilités du système.

La présidente du tribunal de Saint-Brieuc :

« Derrière chaque image, un enfant victime de viol »

La magistrate questionne ensuite le prévenu :

« Comment gérez-vous ces pulsions sexuelles ? »

L’intéressé répond à voix basse :

« J’ai pensé avoir un contact physique avec une enfant, mais je ne suis jamais passé à l’acte »

La présidente lui fait lecture ensuite d’une phrase qu’il a prononcé lors de l’enquête :

« J’aime mieux les vidéos que les photos, je trouve ça plus actif »

La magistrate hausse le ton :

« Est-ce que vous vous rendez compte que derrière chaque image ou vidéo, il y a un enfant victime de viol, un enfant qui est aujourd’hui détruit à cause de ce qu’il a subi ?

Ce sont des personnes comme vous qui entretiennent ce système ! »

Le prévenu garde le silence, tête basse, visiblement honteux de ce qu’il a fait.

Le ministère public rappelle que la pédophilie sur le net est « un véritable business  » ; les enfants deviennent un  » produit  » afin d’assouvir les fantasmes de certaines personnes.

Il précise que dans ce dossier recèle des images insoutenables « à vomir ».

La perte d’un fils et l’alcoolisme du prévenu n’excusent en rien les faits reprochés.

Le magistrat requiert une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de trois ans, une obligation de soins, une interdiction définitive d’entrer en contact avec des mineurs et son inscription au fichier des délinquants sexuels.

L’avocat de la défense insiste sur le fait que son client est rongé par la honte ; il a pris conscience qu’il avait besoin de soins.

En accord avec les réquisitions du ministère public, il précise qu’effectivement la détention ne serait pas une solution.

Le tribunal, après s’être retiré pour délibérer, déclare le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés, aggrave la peine d’emprisonnement à deux ans avec sursis et suit les réquisitions du ministère public pour les peines complémentaires.

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