Congis-sur-Thérouanne | Un pédocriminel, employé d’un lycée, agresse sexuellement une interne..Sursis

Un veilleur de nuit au lycée de Congis-sur-Thérouanne a été condamné à du sursis, entre autres, pour avoir agressé sexuellement une interne en fin d’année dernière.

Veilleur de nuit depuis plusieurs années au lycée du Gué-à-Tresmes à Congis-sur-Thérouanne, Henri C. a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour agression sexuelle. Suspendu à titre conservatoire par la Région, il a perdu toutes chances de retrouver son emploi.

Une sanction professionnelle prononcée à dix-huit mois de la retraite.

Un courrier adressé par Maria au proviseur, courant novembre 2017, a révélé les agissements nocturnes de l’homme de 59 ans chargé de veiller sur les lycéens et les installations. Elle l’accusait d’attouchements sexuels après être entré dans sa chambre sans frapper, sous prétexte de vérifier la fermeture de sa porte.

Profitant de l’avoir surprise en petite tenue, il lui a caressé la poitrine, les fesses et s’est frotté contre elle pendant quelques secondes.

Un signalement a été transmis aussitôt à la gendarmerie par la direction de l’établissement. Tour à tour, Maria et Henri C. ont été entendus par les gendarmes.

Alcool et joints pour convivialité !

Après la réitération de sa déclaration écrite, Maria a aussi dénoncé des pratiques consenties par Henri C., mais sortant du cadre des fonctions.

Elle l’a décrit comme se voulant proche et entretenant des rapports ambigus avec les internes. Ils pouvaient accéder à sa loge pour « des moments de convivialité » autour d’un peu d’alcool et des joints.

Souvent, ils lui faisaient des confidences. Henri C., lui, s’est contenté de reconnaître les faits.

Henri C. est arrivé au tribunal accompagné de son épouse, mardi 23 janvier. Une fois appelé à la barre, madame a quitté la salle, préférant peut-être échapper à l’évocation de ses écarts :

« Je lui ai dit qu’elle était mignonne et bien foutue (sic). Je me suis frotté à elle pendant une minute ».

Face aux magistrats, il n’a pas cherché à fuir ses responsabilités. Cependant, il a quand même évoqué l’attitude parfois équivoque voire provocante de Maria qui n’a pas hésité à lui montrer des photos en tenues légères, à l’embrasser ou lui faire un câlin.

Des gestes qui ont pu prêter à confusion et générer « un moment d’égarement ». Une réaction que son avocate a décrite :

Son instinct masculin a pris le dessus. Il a dérapé.

Rappelant son casier vierge, elle a tenté d’obtenir la clémence. Avant le délibéré, Henri C. a tenu à exprimer ses regrets. Une petite phrase qui a incité la présidente à répliquer :

« C’est le geste ou les conséquences de votre geste que vous regrettez ? ».

Des peines complémentaires à la prison ont été prononcées : son inscription au fichier des délinquants sexuels, une interdiction d’exercer une activité au contact des mineurs ou dans un établissement scolaire pendant deux ans.

Source : Actu.fr

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