Chartres | Cinq ans de prison par le tribunal pour agressions sexuelles sur mineurs

Il accompagnait des jeunes en colonies de vacances.
Mais il avait du mal à cacher son attirance pour eux.
Il est condamné à cinq ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs.

Il présente bien. Rien ne laisserait imaginer qu’il est un prédateur sexuel. « C’est effrayant. Il a l’art et la manière de gagner la confiance de tout le monde », constate Me Laure Pavan, l’avocate de quatre de ses victimes : « Mais je ne comprends pas sa ligne de défense ». L’homme de 24 ans, nie tout en bloc.

Non, il n’a pas laissé de messages tendancieux à un adolescent de 11 ans sur un réseau social : « Je veux te faire des massages et te voir torse nu. Je t’aime mon loulou ».

« Je ne me souviens plus »Un garçonnet qu’il avait rencontré lorsqu’il accompagnait les écoliers en colonie de vacances, à Fort-du-Plasne dans le Jura. Pourtant, c’est bien son compte qui a été utilisé sur le réseau social, avec son propre ordinateur. Il invoque un complot de l’un de ses anciens soupirants qui, déçu, aurait utilisé son ordinateur.

Quant aux agressions sexuelles sur six autres enfants, de 10 à 12 ans, de son entourage ou de ceux qu’il a accompagnés en colonie de vacances, il les nie avec autant de force. Pour lui, là aussi c’est un complot : « D’ailleurs au mois de janvier 2013, je travaillais pour un autre employeur ».

Mais les témoignages de ses anciens collègues et des parents sont implacables.
À l’époque, il était bien avec les enfants. « Je ne me souviens plus ».

« À Outreau aussi, la parole des enfants était crédible »Son avocat, Me Thierry Roy, demande la relaxe au bénéfice du doute. Il met en doute les expertises assurant que la parole des enfants est crédible : « À Outreau aussi, elle était crédible ».

Les charges sont vraiment trop nombreuses. Il est condamné à cinq ans de prison ferme, avec maintien en détention.

À sa sortie de prison, il devra suivre des soins pendant sept ans. Il lui est interdit d’exercer une profession en contact avec les enfants, et devra régler un peu moins de 30.000 € au total, aux victimes et à leurs proches.

Source: http://www.lechorepublicain.fr/

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