Cholet | Un homme de 62 ans, condamné à du sursis, pour proposition sexuelle à un mineur

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Pédocriminel En liberté

Il a expliqué son geste par une consommation d’alcool excessive
Il était jugé ce lundi 27 octobre 2025 pour avoir proposé une fellation à un mineur de 15 ans devant une école à Cholet.

« Il était assez grand et avait une petite moustache. Mais quand je me suis approché, j’ai vu qu’il était mineur. »

Ces mots sont ceux d’un homme de 62 ans, condamné ce lundi 27 octobre par le tribunal correctionnel d’Angers. 

Le 26 mars 2024, il a abordé un adolescent de 15 ans devant une école élémentaire à Cholet en lui proposant une fellation. Il lui aurait aussi proposé de venir chez lui, dans sa maison située juste en face de l’établissement scolaire.

Il habite en face de l’école depuis 35 ans.

« Je l’ai vu par la baie vitrée. Il était à la sortie de l’école, il tournait devant, environ une heure avant la sortie de classe. J’ai cru qu’il s’exhibait. Je ne l’aurais jamais fait, si je n’avais pas été alcoolisé. » 

Le sexagénaire évoque une détresse affective.

« Je n’avais pas de travail, je suis divorcé et seul à la maison. »

« Je ne l’ai pas touché »

L’homme de 62 ans ne semble pas prendre conscience de la gravité de ses actes.

« Je sais que ce que je fais est délictuel. Mais je suis parti, ça n’a pas duré longtemps. Je ne l’ai pas touché, je ne me suis pas exhibé. »

Le tribunal tente de lui faire comprendre qu’un suivi psy est nécessaire pour gérer « sa problématique sexuelle ».

« Il est peu enclin à assumer ses responsabilités, pointe l’avocat de la victime, aujourd’hui toujours marquée cette rencontre. Tout le monde consomme de l’alcool, ce n’est pas pour autant qu’on va faire des propositions sexuelles à des mineurs. »

« C’est un avertissement »

L’adolescent raconte se souvenir de son « regard malsain », alors qu’il venait récupérer sa petite sœur à la sortie.

« Il était apeuré, il lui a même demandé s’il avait des frères et sœurs »

, ajoute Benoît Martin, du barreau de Cholet. 

Pour lui, le prévenu est l’homme désigné dans un courrier envoyé à la mairie par des parents d’élèves. Mais les rumeurs d’un homme qui aurait rôdé devant l’école n’ont jamais été étayées de preuves.

Le sexagénaire a un casier vierge, et rien de compromettant n’a été retrouvé lors de la perquisition.

Il écope de 6 mois de prison avec sursis, avec l’obligation de se soigner, de travailler. Il a l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs.

« C’est un avertissement, vous devez vous soigner »

, souligne le président.

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