Châtellerault | 18 mois de prison pour un pédocriminel de 78 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 12/10/2018
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Le grand-père devenu beau-père avait abusé de sa petite-fille pendant des années. Malgré ses dénégations, il a été condamné.
Un homme de 78 ans, poursuivi pour agression sexuelle incestueuse et par ascendant, a été condamné, dernièrement, à 18 mois de prison ferme aménageable.
Il devra également se soumettre à un suivi sociojudiciaire de deux ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime.
“ Il se frottait contre moi sur le lit, comme un vieux porc, je sentais son souffle excité… ”
Désormais inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV), il risque un an de prison en cas de non-respect du suivi sociojudiciaire.
La présidente du tribunal, Marie-Béatrice Thiercelin, a motivé cette condamnation : « Les faits sont graves, répétés et vous aviez une position d’autorité sur votre petite-fille. »
Les agressions avaient été révélées lors du procès devant les assises de la Somme pour viol sur ses filles, du propre fils du prévenu. Le frère de la victime avait révélé les faits au cours des débats. Le procureur d’Amiens avait transmis à son homologue de Poitiers.
Les enquêteurs avaient découvert une famille « tuyau de poêle » où le grand-père s’était marié avec son ex-belle fille alcoolique. Il profitait des siestes imbibées pour déraper avec sa petite-fille âgée de 8 à 13 ans, dans deux maisons différentes, à Châtellerault.
« Il me demandait de me déshabiller. Il me caressait les seins et le sexe et me demandait de le masturber. Il éjaculait et se rhabillait, avait expliqué la victime. C’est impossible de vous dire combien de fois il s’en est pris à moi. C’était tout le temps. Parfois, il venait dans ma chambre, il se frottait contre moi sur le lit, comme un vieux porc, je sentais son souffle excité… »
Sur la chaise installée devant la barre du tribunal, en raison de son état de santé dégradé par un récent accident vasculaire cérébral, le prévenu a nié. Comme il l’a toujours fait : « Je préfère mourir que de reconnaître ces faits », a-t-il dit à plusieurs reprises aux magistrats.
Le procureur François Thévenot avait requis 3 ans de prison et un suivi sociojudiciaire de 5 ans en s’appuyant sur un « ensemble de déclarations convergentes » et en prévenant : « Il aurait 20 ans de moins, je demandais le double ou le triple. »
« La certitude appuyée dans les réquisitions n’est pas étayée, a dénoncé Maître Brice Kerleau, l’avocat du prévenu. Il manque des éléments sur les dates de scolarisation et sur les maisons. Les enquêteurs n’ont même pas vérifié les lieux, il n’y a pas de description. J’attendais un minimum d’actes d’enquêtes de base. Mon client était prêt à une confrontation avec la victime, elle n’a pas eu lieu. On ne sait pas ce qui s’est passé dans l’intimité de cette famille pendant dix ans. On ne condamne que sur des certitudes : c’est une peine lourde requise dans un dossier qui sonne creux. »
Source : lanouvellerepublique.fr
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