Châteauroux | Agression sexuelle sur mineur – Trente mois ferme
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/09/2016
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C’est une audience réglée en une demi-heure seulement, hier matin, par le tribunal correctionnel de Châteauroux. Et pour cause : ni le prévenu, sous contrôle judiciaire depuis novembre 2015, ni son avocat ne se sont présentés à la barre pour assurer la défense.
Pour le plus grand regret du parquet et de l’avocate de la mère de la victime, qui auraient aimé avoir des explications, voire des excuses de vive voix, après une agression sexuelle qui a traumatisé un mineur.
Les faits remontent au 21 décembre 2014, à Châteauroux. Ce soir-là, Yann (1), 15 ans, regarde la télé chez sa mère avec un ami de longue date de celle-ci, âgé de 46 ans. En fin de soirée, ce dernier invite le jeune homme à venir jouer à des jeux vidéo dans sa chambre. Le garçon accepte, finit par s’endormir et est réveillé, au petit matin, par l’ami de la famille qui pratique sur lui une fellation.
Pris de panique, le jeune homme s’enfuit chez un oncle, avant d’aller porter plainte, en compagnie de sa mère, au commissariat.
“ Beaucoup de mal à passer à autre chose ”
Interpellé le jour même, son agresseur, au casier judiciaire vierge, reconnaît rapidement les faits. Il dit regretter son geste, qu’il a voulu pratiquer « pour le plaisir » du garçon et le sien.
Mais, au contraire, c’est « un jeune qui a beaucoup de mal à passer à autre chose » qu’il laisse derrière lui, selon la description qu’en fait son avocate : « Deux ans après les faits, il est toujours en famille d’accueil, pleure encore régulièrement, s’en prend aux choses et à lui-même, s’est enfermé dans sa chambre en menaçant de mettre fin à ses jours. Il a aussi fait une fugue. »
A la fin de sa plaidoirie, elle demande simplement une sanction « qui reconnaisse le statut de victime » de Yann, et 6.000 € de dommages et intérêts pour sa mère.
La représentante du parquet, s’appuyant sur « des faits d’atteinte sexuelle particulièrement bien établis, avec la circonstance aggravante qu’ils ont été commis sur une personne vulnérable par une personne ayant autorité sur la victime », requiert trois ans de prison ferme, ainsi qu’un mandat d’arrêt et une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV).
Après une rapide délibération, le tribunal la suit dans ses deux dernières réquisitions, qui assortissent une peine de trente mois de prison ferme pour l’inculpé, et 3.000 € de dommages et intérêt pour la mère de la victime.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/
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