Chartres | violences et corruption de mineurs sur ses deux fillettes, âgées de 2 et 4 ans

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Alcoolisée et droguée, elle se livrait à des actes intimes devant elles.
Selon la procureure du tribunal de Chartres, les vidéos filmées par des participants aux soirées débridées, au domicile d’une Chartraine de 23 ans, étaient « extrêmement graves ».

Les amis de la mère de famille avaient montré les enregistrements au père des enfants, séparé de sa compagne. Horrifié, il a décidé de porter plainte contre son ex-conjointe.

« Sur ces vidéos », commente le président d’audience au procès de la prévenue, jugée pour violences et corruption de mineurs :

« On voit votre plus jeune fille avec un objet sexuel dans la bouche. Je vous rappelle qu’elle n’a que deux ans ».

« Votre fille de 4 ans a un joint de cannabis aux lèvres. »

Sept vidéos enregistrées par les amis de la mère des deux fillettes, sur lesquelles sont enregistrés des allers-retours incessants d’hommes dans l’appartement, des scènes sexuelles devant les deux fillettes, au cours desquelles la plus jeune trempe sa tétine dans un verre d’alcool avant de la remettre dans sa bouche.

Lorsqu’ils ont été entendus par les enquêteurs, les amis de la jeune femme ont raconté :

« Elle fume de la résine de cannabis. Chez elle c’est la fête tout le temps. Son appartement est devenu un squat. »

Un médecin a constaté que les petites avaient des hématomes un peu partout sur le corps.

Des témoins des soirées ont expliqué :

« Souvent, des hommes dormaient dans leur chambre. Les fillettes dormaient par terre ».

« Elles étaient souvent en sous-vêtements et leur mère leur donnait des claques pour un rien, en les insultant de “grosses putes” et en leur disant qu’elles n’étaient pas désirées ».

« Le chien fait pipi partout. Elle ne nettoie pas et les petites marchent dedans ».

Ignorant que des vidéos avaient été enregistrées, la jeune femme a fait une tentative de suicide, le lendemain de la plainte.

Dévastée, à la barre du tribunal, elle reconnaît tout. Elle explique qu’elle est tombée dans une spirale infernale.

Elle se justifie :

« Je suis sortie d’une relation difficile. Je me suis mise dans l’alcool et j’ai traîné avec les mauvaises personnes ».

« Je suis tombée bien bas, et je ne sais pas pourquoi ».

Me Xavier Torré, l’avocat des enfants, assure :

« On a frôlé l’agression sexuelle ».

« C’est un cumul de défaillances parentales lamentables ».

En défense, Me Vincent Rivierre décrit :

« Une dérive cauchemardesque qui a heureusement cessé ».

La mère de famille est condamnée à 18 mois de prison avec sursis probatoire, avec l’obligation de suivre des soins psychologiques. Son autorité parentale lui est retirée. Les enfants sont aujourd’hui sous la garde de leur père.

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