Caumont-sur-Aure | Pendant trois ans, un oncle multiplie les agressions sexuelles sur sa nièce
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/10/2017
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Une affaire sordide était jugée au tribunal correctionnel de Caen (Calvados), le mercredi 25 octobre 2017. Un homme a été jugé pour agression sexuelle incestueuse sur sa nièce, âgée de moins de 15 ans au moment des faits.
A Caumont-sur-Aure (Calvados), le lundi 8 février 2016, pour une jeune fille de 13 ans, c’est la scène de trop.
Lors d’une soirée télévision où elle est assise à côté de son oncle, 39 ans, il lui caresse la poitrine et tente de lui écarter les jambes.
Elle quitte la pièce sur le champ et se confie une amie.
C’est cette même amie qui informe la mère, qui porte plainte le lundi 29 février 2016.
Ce n’était pas la première fois que l’oncle avait ce comportement: depuis trois ans, il multipliait ce genre d’actes.
Un cadeau empoisonné
Les écarts débutent lorsqu’il lui offre un téléphone portable pour ses 11 ans.
Dès lors, il n’arrête pas de lui demander des photos d’elle dénudée ou en sous-vêtements, ce qu’elle refuse.
Quant aux contacts par Facebook, ils prennent une tournure à caractère sexuel:
“De quelle couleur est ta culotte aujourd’hui?”
Placé sous contrôle judiciaire suite à la plainte, l’homme comparaît le mercredi 25 octobre 2017 devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados).
Il est prévenu d’agression sexuelle incestueuse sur mineure de 15 ans et de deux faits de corruption de mineur, car il a aussi joint deux amies de la jeune fille par téléphone sur la même période.
Pour sa défense, l’homme assure que cela ne serait jamais allé plus loin.
La présidente aborde un autre aspect:
“Saviez-vous qu’elle avait déjà fait l’objet d’agissements de son père?”
Le prévenu lui répond:
“Oui, les 300 photos de son ordi ont été saisies.”
“La composante perverse”
L’expert psychiatre pointe la composante perverse de sa personnalité, l’absence totale de relations hors du cercle familial et une possible frustration.
Le casier du prévenu porte quatre mentions, dont une agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans en 1998.
La jeune fille témoigne:
“Je ne pouvais rien dire, j’étais trop choquée que ce soit quelqu’un de ma famille.”
Son avocate note qu’il savait que sa nièce était déjà fragilisée sur le sujet.
“En plus, il commet une agression sexuelle alors que la maman est dans la maison!”
Le procureur note:
“Au moment des faits, le prévenu était en concubinage.”
La défense argue qu’il se considère comme malade et souligne:
“Dans sa famille, il passe pour un bon gars gentil, mais limité.”
Prison ferme
Le prévenu écope de 18 mois de prison ferme avec un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Il lui est interdit de contacter ses victimes et des mineurs.
Il est inscrit au fichier national des délinquants sexuels.
Il doit indemniser sa nièce de 2 000€.
Source : La Manche Libre
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