Carvin | Condamné pour «des actes impudiques sur un enfant de 3 ans»
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 01/07/2017
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Une famille carvinoise avait invité un ami à passer le week-end du 15 août 2011 chez elle. Quelques jours qui ont tourné au cauchemar quand cet homme, alors âgé de 29 ans, a agressé sexuellement leur fils de 3 ans.
L’enfant, avec ses mots, a confié que S. D. lui a « touché le kiki », qu’il a eu le pantalon baissé et qu’il « a vu son kiki ». Des faits que l’hôte a toujours reconnus comme il l’a encore fait, six ans plus tard à la barre du tribunal de Béthune, mardi. « J’avoue l’avoir fait… sans le vouloir », dit-il. Une seule fois a-t-il toujours juré avant de confesser d’autres faits « avant », ce qui confirme les soupçons de la maman du petit. Si la présidente estime qu’il « a pris conscience de l’interdit », rien n’explique ce comportement déviant. Il faudra les questions insistantes de son avocate, Me Bourgois, pour que S. D. avoue avoir été violé en 2004-2005. Un acte dont il n’a jamais parlé « de peur d’être jugé », pas même au psychiatre qui le suit. Mais pour Me Chabé, qui représente l’enfant, rien ne justifie des gestes déplacés qui ont laissé des séquelles chez l’enfant âgé aujourd’hui de 9 ans, qui est placé : « comportement violent, comportement masturbatoire excessif, etc. ».
« on n’admet pas qu’on fasse mal aux enfants »
S’il reconnaît que S. D. a « honte d’avoir commis des actes impudiques sur un enfant de 3 ans », le procureur, Franck Janeczek, rappelle que la peine encourue « est de 10 ans, parce que notre société n’admet pas qu’on fasse mal aux enfants ». Et s’il entend la souffrance après un viol, il se demande « pourquoi de victime être passé au stade de l’agresseur ». Il a requis 10 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve (SME).
Me Bourgois a répété que les faits ont toujours été avoués et qu’au procès, il a même confessé d’autres gestes déplacés les jours précédents. Des actes isolés puisque, six ans après, aucune autre infraction n’est à reprocher à S. D. L’avocate a surtout insisté sur « la personnalité atypique » d’un trentenaire « avec des cassures au cours de sa vie ». Un homme sous curatelle, isolé socialement chez qui le psychiatre a relevé un trouble de l’attachement et une mauvaise image de lui.
Les juges ont condamné S. D. à 8 mois de prison avec SME durant 2 ans avec l’obligation de suivre des soins psychiatriques. Il est aussi inscrit au fichier des délinquants sexuels pour 20 ans et devra verser 1 500 € de dommages et intérêts à sa victime.
Source: La Voix du Nord
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