Canada | Un pédophile autiste à nouveau condamné pour possession de pornographie juvénile

Un jeune pédophile autiste s’en est sorti avec une sentence à purger les fins de semaine pour avoir consommé de la pornographie juvénile alors qu’il était encore sous le coup d’une probation.

Phylip St-Jacques

 

«Phylip St-Jacques ne reconnaît pas ses problèmes sexuels et, selon certaines des évaluations, il y a un risque élevé de récidive», a plaidé Me Caroline Lafleur, de la poursuite, lundi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

St-Jacques, 24 ans, est un ex-blogueur souffrant d’autisme, qui a trahi des parents d’enfants souffrant de la même maladie dans le but de satisfaire ses pulsions sexuelles.

Après avoir gagné leur confiance, il prétextait des problèmes d’hygiène personnelle pour demander aux parents de filmer leurs enfants dans le bain pour savoir ensuite comment faire.

Ainsi, il s’est adonné à des contacts sexuels dans certains cas et dans d’autres, il a photographié les enfants nus, entre autres dans le bain.

«Les parents vous ont ouvert leur maison et leur cœur», avait déploré la juge qui l’avait condamné.

Ces crimes lui avaient valu 22 mois de prison en mars 2016, mais, en raison de la détention préventive, il était sorti le jour même.

Récidive

Cette fois, le pédophile récidiviste a été condamné pour avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile, ainsi que pour ne pas avoir respecté une ordonnance imposée par la cour, quelques mois à peine après sa première condamnation.

Il lui était interdit de chercher un emploi qui le mettrait en contact avec des jeunes de moins de 16 ans et de communiquer avec des familles d’enfants autistes au moyen des réseaux sociaux.

St-Jacques a été arrêté par la Sûreté du Québec, à la suite d’informations du public.

Travail

La Couronne réclamait une année de prison, tandis que Me Michèle Lamarre-Leroux demandait la clémence du tribunal afin qu’il puisse continuer à travailler et à étudier.

Car, depuis ses premiers démêlés judiciaires, St-Jacques s’est trouvé du travail dans une église et dans une boulangerie, en plus d’avoir entamé des études universitaires en littérature.

«Il y a un risque réel de perdre ses acquis, le plus important c’est l’encadrement, a plaidé Me Lamarre-Leroux.

Il s’est repris en main, s’il y a de la détention, il perdra ses ressources médicales et un de ses emplois.»

Étant donné que St-Jacques a déjà purgé l’équivalent de six mois en détention préventive, la juge a finalement condamné le récidiviste à 90 jours de prison, à purger de façon discontinue.

St-Jacques a également été inscrit au registre des délinquants sexuels, et son nom restera là pour le reste de sa vie.

Il devra également se soumettre à une probation de trois ans.

Et pendant sept ans, ses possibles contacts avec des mineurs seront limités et strictement encadrés.

Avec la collaboration de Christian Plouffe

Source : Le Journal De Montréal

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