Canada | Le violeur d’une fillette de 11 ans se suicide le matin du procès

Une situation dramatique est survenue jeudi au Palais de justice de La Sarre. Réal St-Pierre, coupable d’agression sexuelle sur un mineur il y a 35 ans, devait recevoir sa sentence.

Or il ne s’est jamais présenté en cour.

Le juge Marc E. Grimard n’a pas pu cacher sa stupéfaction lorsqu’il a appris que l’accusé avait placé un appel au 911 pour indiquer qu’il considérait se suicider.

St-Pierre devait être présent au Palais de justice à 9h30. Or vers 10h, la Cour a été avisée de l’appel qu’avait reçu la Sûreté du Québec.

Le juge a donc reporté la cause au pied du rôle le temps que les policiers se rendent chez St-Pierre pour évaluer son état.

Une fois sur place, les policiers ont constaté que l’accusé s’était bel et bien enlevé la vie. La nouvelle n’a pas pris de temps pour parvenir aux oreilles des gens présents à la Cour.

Toutes les parties impliquées étaient sous le choc de l’annonce.

L’avocat de St-Pierre, Me Jean-Francis Bonnette, a préféré ne pas commenter la situation étant donné la nature délicate de l’affaire.

«Pour la victime, l’important, c’est la reconnaissance des gestes qui ont été posés à son endroit»,

a pour sa part commenté le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy.

Agressions sexuelles sur un mineur

Rappelons que St-Pierre avait été reconnu coupable en novembre 2016 de plusieurs agressions sexuelles sur une victime d’âge mineur entre 1971 et 1978.

Après des années à vivre avec les souvenirs et les séquelles de ses agressions, la victime avait décidé de sortir de son silence.

Elle avait 11 ans lorsque St-Pierre avait débuté ses gestes.

Après avoir entendu la nouvelle, la victime était elle-même éberluée de l’issue de cette affaire, mais satisfaite que justice ait été rendue.

«Ce n’est pas ce que je voulais.

Moi, je voulais me libérer moi-même et obtenir justice, a expliqué la victime, dont l’identité est protégée.

Ce qui est arrivé ce matin était son choix.

Dans le pire des cas, il serait allé en prison quelques années, mais il aurait pu reprendre sa vie après.

Ce n’est pas ça que je voulais pour lui.»

«Il a finalement choisi sa propre sentence»,

a conclu une personne qui accompagnait la victime.

Source : La Frontière