Canada | Un homme de 40 ans coupable de graves sévices sexuels sur les deux filles de sa conjointe pourrait être bientôt déclaré délinquant dangereux

Un homme de 40 ans de Gatineau qui s’est adonné à de graves sévices sexuels sur les deux filles de sa conjointe de longue date pendant près de 10 ans risque fort bien d’être déclaré délinquant à contrôler ou encore dangereux au cours des prochaines semaines.

Lorsque quelqu’un est déclaré délinquant à contrôler ou dangereux, le tribunal peut ordonner sa surveillance étroite dans la collectivité durant une période pouvant aller jusqu’à 10 ans après sa libération.

L’individu, qu’on ne peut nommer afin de protéger l’identité des deux victimes, saura le 28 mars si le tribunal lui apposera l’une de ces étiquettes plutôt rares.

Il a été reconnu coupable en juillet 2016 d’attouchements, d’agressions sexuelles sur un mineur de moins de 14 ans, d’avoir forcé un enfant à le toucher, de production, de possession ainsi que de distribution de pornographie juvénile.

À la demande du Directeur des poursuites criminelles et pénales, il a pris le chemin de l’Institut psychiatrique Philippe-Pinel afin que son comportement et son risque de récidives soient évalués.

Devant son refus de collaborer avec les médecins, son séjour a été prolongé.

La poursuite et la défense ont reçu le rapport final au cours des derniers jours.

L’avocate Me Mélina Cham a demandé d’obtenir une contre-expertise, le document médical produit étant peu favorable à son client.

 

L’horreur

Les deux fillettes étaient âgées de 9 et 10 ans lorsque le conjoint de leur mère a commencé à les violer à répétition.

La famille venait d’atterrir à Gatineau après avoir fui son pays natal en raison de conflits politiques.

En abusant de la plus vieille des deux enfants, l’homme l’insistait à se laisser faire sous la menace d’agresser sa petite sœur et d’abandonner la famille.

Les relations complètes sont devenues chose courante, chaque fois que la mère s’absentait de la maison, quand l’aînée a atteint 14 ans.

Décrit comme autoritaire, jaloux et possessif, l’individu s’acquittait d’acheter les vêtements des jeunes filles, dont leurs sous-vêtements, et surveillait de près leur habillement et leur façon de se maquiller.

Durant deux ans, il a pris et sauvegardé des centaines de photos explicites de sa victime de prédilection, que ce soit lorsqu’elle était nue, légèrement vêtue ou encore lorsqu’il la violait.

Sur une clé USB trouvée dans le plafond suspendu de la résidence peu de temps après son arrestation en 2013, 450 images prises à partir de trois appareils iPhone ont été découvertes.

Sur une quinzaine d’entre elles, les enquêteurs de la police de Gatineau ont clairement reconnu l’homme en raison de son reflet dans un miroir qui se trouvait dans la pièce où étaient perpétrées les agressions.

Par ailleurs, le même individu doit subir deux autres procès pour avoir souhaité faire disparaître ses deux jeunes victimes et leur mère à la suite de son arrestation.

Estimant avoir été victime d’un coup monté par les trois femmes, il aurait demandé à des codétenus de la prison de Hull et à deux autres du centre de détention de St-Jérôme, où il a aussi été incarcéré provisoirement, de les faire disparaître toutes les trois.

À Hull, il aurait exhorté des prisonniers sur le point d’être libérés d’incendier la maison familiale pendant que son ex-conjointe et ses filles s’y trouveraient.

Sources : La Revue et La Revue

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