Canada | Une fillette violée par le “pédophile de Roux” reçoit 30.000 euros
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- 10/08/2017
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Le faux professeur de maths avait versé 500 euros puis s’était suicidé.Deux ans après le suicide de Pierre Hubeau, alias le pédophile de Roux, la Commission pour l’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence a octroyé une aide à une jeune femme qui fut victime de viol à l’âge de 13 ans.
Le faux professeur de mathématiques attirait la fillette en difficulté scolaire sous le prétexte de cours de rattrapage. Dix jours avant le procès et alors que de nouvelles charges s’ajoutaient au dossier, Hubeau avait mis fin à ses jours, le 22 mai 2015.
Le pédophile n’avait alors versé que 500 euros à sa victime. Son suicide mettait fin à tout espoir d’indemnisation complète. Pour l’avocate Isabelle Vausort, l’ultime recours était la Commission pour l’aide aux victimes.
Celle-ci a donc répondu favorablement : prenant en compte les circonstances, le jeune âge, la gravité des faits et le décès de l’auteur présumé, la commission a décidé d’octroyer 30.000 euros. “Cet argent a immédiatement été versé”, confirme Isabelle Vausort.
Selon l’avocate, la somme est “importante”.
Par comparaison , la Commission n’avait octroyé que 13.500 euros à des parents dans une autre affaire après la mort de leur fille. Et dans une autre encore, 10.000 euros à la fille d’une dame assassinée en 2013 à Charleroi.
Outre la rapidité de la procédure et l’importance du montant, Me Vausort observe que la Commission, pointant le fait que la victime était mineure à l’époque des faits, a souhaité simplifier et travailler au forfait, renonçant ainsi à soumettre la victime à de lourdes expertises supplémentaires et des débats sans fin.
S’il ne s’était pas suicidé, le pédophile de Roux aurait comparu le 2 juin 2015 pour attentats à la pudeur sur mineure entre janvier 2010 et août 2011, et viol avec autorité sur mineure, entre août 2011 et décembre 2011.
Cet ancien ferrailleur-maçon de 64 ans inspirait confiance aux parents de la fillette. Aucun ne se doutait de rien. Son âge, l’état de santé – un œil aveugle, une jambe en piteux état – et des aveux peuvent expliquer que Hubeau ne fut pas placé en détention préventive quand la fillette expliqua en quoi avaient consisté pendant deux ans les fameux cours de rattrapage.
Pierre Hubeau n’a pas été condamné; après le suicide, le tribunal ne put que constater l’extinction de l’action publique.
Ce qui posait crûment la question de l’indemnisation de la jeune victime : les 500 euros versés deux mois avant le procès ne pouvaient suffire.
La mère de la fillette, qui avait également introduit un recours, a en revanche vu celui-ci rejeté.
En 2015, 1.280 victimes ont sollicité une aide financière. La Commission a répondu favorablement à 991, pour un total de 10.180.000 euros. Les attentats du 22 mars ont influencé les chiffres de 2016, alors que le plafond de 62.500 euros a été porté à 125.000 euros.
Source : DHNet
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