Cambrésis | Un mandat d’arrêt pour attouchements sexuels sur une ado

non

Condamné à 12 reprises, il écope de 14mois de prison avec 6 moix de sursis
Illustration. Photo AFP
Immaturité, désinvolture, difficulté à fixer des limites, égocentrisme… Sans abolition ni altération du discernement.

Voilà les termes essentiels de l’expertise psychiatrique qui décrit le prévenu, déjà condamné à douze reprises.

Un profil dangereux dont il ne sait pas se départir puisque, le 9 juillet 2019, le récidiviste approche la petite amie de son propre fils âgée de 14 ans. Au-dessus de ses vêtements, il caresse sa poitrine et ses parties intimes.

L’homme ose des propositions pour le moins surréalistes :

« si tu n’étais pas avec lui – son fils – on pourrait être ensemble ».

Plus grave, il propose d’entretenir des relations sexuelles avec la mineure,

« tu es bonne à marier »
argumente-t-il.

« Je ne me souviens de rien »

En outre, au cours de leurs investigations, les enquêteurs démontrent que l’auteur s’adonne régulièrement à la consommation de cannabis.

« Je ne l’ai pas violée ! »

leur déclarera-t-il, vraisemblablement pour relativiser ses gestes.

Il ajoutera des arguments peu crédibles :

« Je ne me souviens de rien. Si ça s’est passé, c’est quand j’étais bien bourré ».

Lors de l’audience, le substitut du procureur Franck Galeran pointe la banalisation de faits dans un dossier où les déclarations de la victime sont parfaitement étayées. Une banalisation d’autant plus inquiétante que le mis-en-cause n’est pas venu s’expliquer à l’audience correctionnelle.

En fin de compte, le tribunal a condamné le prévenu à quatorze mois d’emprisonnement dont six avec sursis probatoire, à l’obligation de soins, et à l’interdiction d’approcher les mineurs.

Il a aussi décerné un mandat d’arrêt. L’homme sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source(s):