Brives-Charensac | Trois ans avec sursis pour diffusion d’images pédopornographiques

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Ce dernier avait fait l’objet d’un signalement au procureur de la République à l’automne 2020
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Mardi 2 avril, un habitant de Brives-Charensac comparaissait devant le tribunal correctionnel dans une affaire de captation et de diffusion d’images à caractère pédopornographique. La décision mise en délibéré a été rendue cette semaine.

Une perquisition menée au domicile de l’ex-conjoint avait permis aux enquêteurs de saisir des disques durs dont l’exploitation mettait en évidence la présence de plusieurs centaines d’images et vidéos sans équivoque d’adolescents et très jeunes garçons.

Et sur plusieurs dizaines de ces fichiers figuraient les enfants de la dame, nés de ses précédentes unions.

L’un de ces clichés constitue le délit d’atteinte sexuelle : le sexe d’un garçon endormi qu’une main découvre et saisit afin de le prendre en photo.

Ce dernier avait fait l’objet d’un signalement au procureur de la République à l’automne 2020.

L’association Justice et Partage , qui accompagnait son ex-compagne dans le processus de séparation, y révélait ses confidences : la découverte, alors que le couple vivait encore sous le même toit au Puy-en-Velay, de connexions à des sites pédopornographiques et des téléchargements de fichiers sur un ordinateur où le compte de messagerie de Monsieur était synchronisé au sien.

À l’audience du 2 avril , l’homme s’est défendu d’avoir partagé de telles photos.

« À chaque fois que j’en prenais, la honte et la culpabilité me poussaient à les effacer. Visiblement, je n’ai pas dû les détruire de façon efficace. »

Interdiction définitive d’exercer toute activité impliquant des mineurs

Le tribunal s’est longuement attardé sur la personnalité de celui qui s’exprime avec aisance, même si la langue de Shakespeare semble mieux lui convenir : son homosexualité refoulée ; la pudeur décomplexée d’une famille recomposée dans laquelle il tenait le rôle de conjoint, père et beau-père ; ses sentiments malsains pour l’aîné des enfants…

L’intéressé précisait être désormais totalement investi dans un suivi médical, notamment pour ses troubles pédophiliques exclusivement orientés sur le genre masculin.

Dans sa décision rendue mardi, le tribunal le condamne à trois ans de prison avec sursis et à un suivi sociojudiciaire de trois années avec une injonction de soins et d’indemniser les victimes.

Les juges prononcent également une interdiction définitive d’exercer toute activité impliquant des mineurs.

Enfin, son inscription au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais) est constatée.

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