Bouquetot | Un homme de 47 ans ayant des enfants entre 6 et 8 ans déjà condamné pour agression sexuelle incestueuse à nouveau accusé

Un habitant de Bouquetot devant le tribunal pour agression sexuelle sur ses enfants

Le tribunal d’Évreux rendra son verdict le 24 octobre (photo : PN).

Agression sexuelle. Un habitant de Bouquetot, accusé d’attouchements sexuels sur ses deux enfants, entre 2012 et 2016, s’est expliqué devant le tribunal d’Évreux.

Alors qu’il a déjà fait l’objet, il y a quelques années, d’une condamnation à un an de prison avec sursis pour agression sexuelle incestueuse, un homme âgé de 47 ans, hébergé à Lunéville (54), était convoqué jeudi dernier devant le tribunal correctionnel d’Évreux pour les mêmes faits sur deux de ses enfants, une fillette âgée de 6 ans et un garçon de 8 ans à l’époque, entre 2012 et 2016, dans leur habitation de Bouquetot.

Il avait refusé de parler lors de ses auditions face aux gendarmes. Et son comportement devant le tribunal ne fait guère avancer les choses. Aux questions précises du président Bertrand Gelot, les réponses de l’ancien boucher restent évasives :

« Je ne me rappelle plus, j’avais beaucoup bu. »

Certes, il reconnaît avoir pris une douche en compagnie de sa fille mais réfute lui avoir passé la main sur le sexe à plusieurs reprises comme l’affirme la petite aux gendarmes.

Pour son fils, qui, lui, soutient que son père a passé sa main dans son slip et s’est saisi de son sexe, le prévenu explique qu’il

« voulait lui apprendre à décalotter son sexe pour des raisons d’hygiène ».

Il est l’auteur de violences tant physiques que psychologiques à l’égard de sa femme, dont il est séparé, et de ses enfants. Son casier judiciaire fait état de six condamnations, entre autres pour des violences intrafamiliales.

Il avait ainsi obligé ses enfants à se mettre nus, soi-disant pour préparer des vacances dans un camp de naturistes. Interrogées lors de l’instruction, des femmes de son entourage évoquent un homme violent aux mains baladeuses, souvent pris de boisson. Lui s’en défend :

« La main aux fesses, c’était pour rire »

Me Christelle Beauvallet, qui intervient pour l’Association d’aide aux victimes et d’actions du champ judiciaire de l’Eure (Avede-ACJE) représentant les victimes, rapporte les propos d’un expert-psychiatre qui parle « d’effraction psychique » et demande 7 000 € de dédommagement pour chacun des deux enfants.

Quant au parquet, il requiert une peine de 3 ans de prison et 5 ans de suivi sociojudiciaire, avec injonction de soins addictologiques et psychologiques, ainsi que sa déchéance parentale.

Me Thibault Beauhaire plaide la relaxe en arguant qu’il n’y a aucune preuve de la culpabilité de son client, sauf la parole des enfants, et que « celui-ci n’a jamais reconnu les faits qu’on lui reproche ». Le tribunal rendra son délibéré le 24 octobre.

Source : paris-normandie

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