Boulogne-sur-Mer | Condamné pour détention d’images pédopornographiques

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Pédocriminel En liberté

Des images atroces et innommables
Le 13 avril, le tribunal judiciaire a jugé D.B, né à Boulogne-sur-Mer il y a 22 ans et habitant Equihen-Plage, pour la détention d’images à caractère pédopornographique.

Tout a commencé par signalement de services américains ayant identifié le prévenu.

Trois fichiers montrant des actes sexuels proférés sur des mineurs se trouvaient dans son ordinateur.

On y voyait trois viols commis sur de petites filles.

L’adresse IP a vite été identifiée.

Le 12 octobre 2021, D.B a été convoqué au commissariat de police de Boulogne-sur-Mer pour s’expliquer.

Il a été mis en garde à vue, pendant qu’un autre équipage de police perquisitionnait son domicile.

Dans son téléphone, les fonctionnaires n’ont rien trouvé d’interdit, pas plus que dans son ordinateur et dans une clef USB.

En revanche, sur un disque externe, ils ont trouvé plus de 50 000 photos dont 675 à caractère pédopornographique,

5 000 vidéos dont 548 à caractère pédopornographique et des fichiers effacés que les informaticiens ont pu récupérer.

La période durant laquelle le prévenu a été impliqué, débute le 15 août 2020 et se poursuit jusqu’au 12 octobre 2021.

Les faits ont débuté en 2015

À la barre du tribunal, D.B s’est expliqué:

« J’ai découvert le dark net au lycée, on pouvait se procurer des armes, de la drogue, etc.

Par curiosité, je suis allé sur les sites pédopornographiques dès 2015.

On parlait avec des inconnus et l’un d’entre eux, m’a fait miroiter monts et merveilles.

Il m’avait proposé contre un nouvel ordinateur, de pratiquer le sexe par téléphone.

Je me suis retrouvé nu devant la webcam et je n’étais pas le seul dans cette situation.

À défaut d’en parler, je téléchargeais des fichiers interdits, j’ai ensuite suivi une thérapie psychologique. »

L’expert psychiatre qui a vu D.B a parlé d’une personne démunie sur le plan affectif, qui a du mal à culpabiliser pour ce qui le concerne.

Au moment des faits, il n’y avait ni abolition ni altération du discernement. Son casier judiciaire était vierge.

La Fondation pour l’enfance s’est portée partie civile et a demandé 5 000 euros de dommages et intérêts et 2 500 euros pour les frais d’avocat.

Des images atroces et innommables

Le ministère public a requis 8 mois de prison avec sursis en insistant sur le fait que ces images mettaient en scène des victimes de 8 ans et des enfants plus jeunes violés en direct.

Maître Fabienne Roy-Nansion s’est dit choquée par les images qu’elle a pu voir dans le cadre de ce procès:

« Elles sont atroces et innommables.

D.B était dans un emprisonnement virtuel et psychique, le conduisant à devenir auteur de graves infractions.

Cette audience est positive pour lui.»

Le tribunal a condamné le prévenu à 8 mois de prison avec sursis, à ne pas travailler avec des mineurs durant 2 ans, le matériel informatique a été confisqué et il devra payer 1 300 euros à la Fondation pour l’enfance.

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