Bobigny | Un homme de 67 ans condamné pour détention d’images pédopornographiques

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400 photos pédopornographiques retrouvées sur l’ordinateur d’un retraité
Un homme de 67 ans a été condamné, mercredi 17 novembre 2021 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), à dix mois de prison assortis d’un sursis pour détention d’images pédopornographiques.

La nature des photos faisait peu de doutes aux yeux du tribunal.

Mercredi 17 novembre 2021, un homme a été condamné à dix mois de prison pour détention d’images à caractère pédopornographiques par le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Sur son ordinateur, les enquêteurs ont découvert, au début de l’année 2021, 402 photos pornographiques d’adolescentes âgées en 14 à 16 ans.

Gilet en laine, pantalon remonté sur le vendre, cheveux gris, l’habitant de Villemomble s’avance d’un pas incertain à la barre.

Âgé de 67 ans, il en parait dix de plus.

La voix chevrotante, il reconnait que les photos ont bien été trouvées sur son ordinateur.

« Je ne vais pas remettre en cause le travail de la police ».

Mais rapidement, il se renfrogne et nie les avoir toutes téléchargées et dénonce une machination contre lui.

« Certaines ont été téléchargées par moi, mais j’ai aussi vu ma fille allumer l’ordinateur. J’ai des doutes que ce soit elle qui ait mis des photos sur l’ordinateur pour que j’ai des ennuis avec la loi »,

tente-t-il d’avancer devant la cour.

C’est sa fille, avec qui il est en froid depuis plusieurs années, qui a renseigné les services de police de la présence de photos.

A la barre, le vieil homme assure ne télécharger “que des photos de femmes entre 20 et 55 ans, avec des formes”.

« J’ai été drogué à l’internet et aux photos de femmes. Dans la masse, j’ai dû prendre des photos de mineures sans faire attention »,

suppose le retraité qui a depuis déménagé en province.

Une défense peu convaincante pour le juge rapporteur qui énumère nombre de dossiers retrouvés sur l’ordinateur aux intitulés éloquents. « Collégienne mini jupe », « String collégienne suce (sic) », etc.

Les psychiatres qui l’ont expertisé l’ont qualifié de ” très grand amateur de pornographie, de perversion sexuelle et paraphile ” .

« L’adolescence est la seule tranche d’âge qui obtient ses faveurs. Il y a peu de doute sur la minorité des jeunes filles photographiées »,

concluent les experts.

« Évidement qu’il savait exactement ce qu’il téléchargeait, elles n’ont pas de formes ces gamines. Ce sont des enfants »,

abonde la procureure qui s’inquiète des risques de récidive face aux dénégations du mis en cause.

« Derrière ces photos, il y a des victimes »,

poursuit-elle avant de requérir un an de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans accompagnés d’une obligation de soins et l’interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.

Pour son avocat, le tribunal « va un peu trop vite en besogne ».

« Il n’est ni pédophile, ni prédateur sexuel »,

défend-il avant d’ajouter :

« L’âge de l’ensemble de ces jeunes filles est indéterminé ».

Après délibération, l’homme est condamné à dix mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

« Le tribunal n’a aucun doute sur la minorité qui est mise en perspective sur les fichiers. Il a voulu marquer la gravité des faits »,

a expliqué la présidente du tribunal.

Il est également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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