Blois | Le grand-père avait agressé sexuellement sa petite-fille

Aujourd’hui âgé de 78 ans, l’homme n’a pas pu se déplacer à l’audience, mardi, pour des raisons de santé.

(Julien Pernici – Alta Frequenza)

Mais il était représenté par son avocat, Me Lucas Hervé, qui ne pensait qu’il aurait à batailler pour obtenir la relaxe de son client. « J’attendais un mea culpa de la bouche de l’accusation », lance-t-il en préambule de sa plaidoirie.

Car, pour le conseil, il n’y a aucun élément prouvant la culpabilité du grand-père. Pas d’aveux, pas de témoin direct, pas de preuve médicale. Pour lui, il n’y a que la parole de l’enfant.

La petite fille était âgée de 11 ans lorsqu’elle a dénoncé des faits d’agression sexuelle de la part de son aïeul.

Elle a raconté à son frère, sa demi-sœur, sa mère, puis aux gendarmes et à l’expert psychologue, que son grand-père paternel lui avait touché la poitrine et le sexe, par-dessus ses vêtements, un jour où elle se trouvait chez lui, dans le Vendômois. Ce 21 juillet 2016, elle allait rejoindre à vélo des copines à la piscine.

Elle a fait une halte chez son grand-père. C’est là que les faits se sont produits. Le soir, en rentrant chez elle, elle en a parlé à son frère de 12 ans en premier qui a alerté sa mère. Cette dernière a aussitôt prévenu les gendarmes.

Lors de son audition devant les enquêteurs, le vieil homme a tout nié. Mais il a déclaré que « peut-être, par inadvertance, son bras aurait touché sa poitrine quand il lui a dit au revoir », relate la présidente, Maggy Deligeon.
“ Constante dans ses dépositions ” Me Damien Vinet, avocat de la mère et de la fille, insiste sur le fait que l’enfant est « constante dans ses dépositions. »

Ce que rappelle également la représentante du ministère public, Chantal Moulin-Bernard. Elle souligne :

« Elle a été courageuse cette petite de 11 ans. Non seulement elle a subi les faits, mais elle les a portés tout de suite à la connaissance de son entourage. Je suis convaincue qu’elle aurait préféré que ça n’existe pas, donc aller imaginer que cette petite fille fabule, c’est vraiment retourner une situation qui n’est pas flatteuse pour son auteur. » Et la magistrate de préciser, pour répondre aux arguments de la défense, que dans les affaires d’abus sexuels « par définition, ce sont des faits cachés, donc, on n’a jamais de témoin. Et l’absence d’aveux, c’est un grand classique ! »

Elle requiert six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois, comprenant l’obligation de suivre des soins psychologiques et d’indemniser l’enfant et sa mère pour le préjudice moral subi.

Le grand-père a été condamné à six mois de prison avec sursis. Il devra verser 1.000 € à l’enfant, 400 € à la mère. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : lanouvellerepublique.fr

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